Chapitre 2: Une Lumière sur Agadir
Ce samedi matin, alors que la ville d'Agadir s'éveillait sous un soleil radieux, je me préparais avec une certaine appréhension pour la journée à venir. Aujourd'hui, je ne serais pas simplement Simo, l'étudiant isolé du lycée Blaise Pascal, mais le guide de Sarah et de sa mère, Iman.
Notre balade a débuté au bord de la mer. Le doux bruit des vagues offrait un fond sonore apaisant, mais il ne suffisait pas à combler le silence qui s'installait entre nous. Sarah semblait perdue dans ses pensées, scrutant l'horizon, tandis que sa mère, avec un sourire bienveillant, essayait de briser la glace.
Après une promenade rafraîchissante, nous nous sommes arrêtés dans un café avec vue sur la mer pour le petit déjeuner. J'ai observé Sarah et sa mère, Iman, échanger des regards complices et des sourires, me demandant comment m'intégrer à leur conversation.
La Vallée des Oiseaux était notre prochaine étape, un lieu où les chants des oiseaux se mêlaient aux rires des visiteurs. Sarah semblait plus détendue, observant avec curiosité les différentes espèces d'oiseaux, les chèvres et même un singe espiègle. Sa mère, quant à elle, prenait des photos, capturant des moments de cette journée particulière.
Le déjeuner fut un moment de partage autour d'un tajine traditionnel marocain. J'ai raconté des anecdotes sur Agadir, essayant de capter l'intérêt de Sarah, qui m'écoutait poliment mais sans enthousiasme.
L'après-midi s'est terminée à la fête foraine, où les rires et les cris de joie remplissaient l'air. Iman s'est amusée comme une enfant, tandis que Sarah restait en retrait, esquissant un sourire timide de temps à autre. J'ai senti que malgré mes efforts, je n'arrivais pas à percer la carapace de Sarah.
En fin de journée, Iman m'a remercié chaleureusement, me complimentant pour ma gentillesse et mon attention. Ses paroles m'ont réchauffé le cœur, mais je pouvais sentir que Sarah n'était pas aussi touchée. Elle m'a poliment remercié, mais son regard était distant, comme perdu dans un monde que je ne pouvais atteindre.
Sur le chemin du retour, seul avec mes pensées, je me suis senti partagé. La journée avait été agréable, mais l'excitation de la rencontre avec Sarah avait laissé place à une douce mélancolie. Peut-être que lundi, au lycée, les choses seraient différentes. Peut-être que je n'étais pas destiné à rester dans l'ombre.
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