Le vaisseau bien caché dans une des immenses grottes de la montagne, Kss’kss décide de partir en exploration. Harnaché d’un baudrier de combat, ses médailles militaires brinquebalant sur la poitrine, il commence à gravir une montagne basse. Arrivé au sommet, fatigué par une marche que ne facilite pas son pilon métallique, il aperçoit un trou lui rappelant à s’y méprendre les terriers de développements de son enfance. Poussé par un atavisme que les voyages intersidéraux n’ont fait qu’attiser, décidant que personne ne pourra le voir s’adonner à un tel enfantillage, il descend s’installer dans l’accueillant boyau vertical. Ses six membres confortablement repliés sur son buste chitineux, le crochet tourné vers l’extérieur, serein comme un enfant en sécurité dans son cocon de terre, il abaisse bientôt ses antennes et, sans autre forme de procès, s’endort.