Les années passent
"Moi si j'étais un homme, je serais capitaine/D'un bâteau vert et blanc/D'une élégance rare, et plus fort que l'ébène/Pour les trops mauvais temps.", Si j'étais un homme de Diane Tell (1980)
Je cite Céline Dion car, en quelques années, j'ai su profiter de mes avantages, privilèges chanceux, et de mes amis pour avoir du plaisir.
J'ai eu un brevet avec mention bien (surtout en français, en histoire, et en SVT), j'ai reçu un bac avec mention très bien, et je fais actuellement des études de médecine car Dr. House me plaît.
Je connais des gens qui sont devenus hommes politiques, mais d'autres qui ont fini à la rue. Je les plains, et me dis qu'aujourd'hui, je devrais être à leur place, malgré le fait que j'ai réussi ma vie avec les livres, et les animaux. J'ai beau vivre dans le Sud, j'aimerais voir ce que cela fait de vivre au "Pays de la Neige", qu'est Paris et Lille. Montpellier me lasse, au sens littéral.
Et c'est comme ç'a que j'ai passé la barre des vingts printemps, de quoi être fier !
J'étais dans ce trou paumé, avec une Vespa rouge-blanche, Ines et Noah et une longue ligne rectiligne qui me longeait.
La Vespa hurlait de plaisir sur les routes, elle m'abandonnait à la nage entre métal et moteur.
Mais soudain, je le vis. Je faillis passer au travers d'un muret de parc, et ma Vespa fit une embardée dans le parc. Tout son corps m'explosa contre les omoplates.
Je la vis.
- Céleste, mon étoile ?
Revenons un tour en arrière.
"La première chose que j'ai aimé chez Gauthier, c'est son sens de l'humour. Après, j'ai apprécié aussi qu'il m'offre son soutien devant cette période de dépression que je parcourais.
Je me confis : j'ai toujours été dans les pires catastrophes. J'avais à peine un ans quand j'ai fait une fugue, six quand un avion s'est crashé avec moi à bord. Après, j'ai failli me noyer à cause d'un robinet défaillant, j'ai failli chuter d'un immeuble. Et après, l'appartement quand j'avais douze ans a pris feu. C'est trop con, personne ne va m'écouter de toute façon...Et quand Gauthier m'a dit...m'a dit, enfin, vous voyez..., j'ai été éberlué et je n'ai su que dire en fait !!! J'ai enfin réalisé que mon remède était l'amour et je me suis mis avec un cinquième nommé Jim, une racaille qui n'avait pas les meilleurs résultats. J'ai laissé sur le banc de touche Gauthier, j'en ai payé les conséquences.".
Céleste avait été ma première amie en temps de Léonie, mais c'est vide devenu réciproque jusqu'à ce qu'elle ne veuille PLUS me fréquenter.
De là, Céleste pleurait, ses joues rouges et ses yeux enflammés en train d'hurler de tristesse. Alors j'ai refait une cascade en arrière et je vous jure que j'ai vu un sourire sur son visage de starlette.
- S'lut m'ame Célesta !!
- Bêta, viens m'faire un câlin !!
Un câlin ? Un câlin. Et ce n'est pas fini sinon on serait loin de tout.
Le câlin n'était qu'une planque superficielle pour que ses lèvres me frôlent, qu'on se fondent dans la foule, que mes mains agrippent ce qui n'est pas courant de toucher lors d'une première étreinte.
ET CE N'EST PAS FINI !!!! Elle est partie en arrière, stupéfaite, je lui ai proposé de la raccompagner en Vespa, elle a accepté.
On a traversé la VILLE en moto (la ville est toujours le meilleur aliment de l'amour-passion) et on a dévoré les paysages comme des Petit-Lu fondus. J'ai aimé la ballade, aimé sa ballade dans ses eaux chez elle.
Elle m'a projeté au mur, pas le temps de répliquer qu'un autre coup, plus puissant, m'attaque de plein flanc dans la poitrine, m'obligeant à enlever et ma braguette et mon tee-shirt. Nos lèvres se sont scotchées, pas notre esprit.
C'est l'amour, et dans sa chambre, ç'a pue que de ç'a, de l'amour cliché, du too-much.
- C'était joli...
Pas pour moi. Pour moi, l'amour...
Pour moi, c'est un champ qu'on brûle sans pitié, et qui ne veut jamais s'arrêter. Les tournesols, les roses, les géraniums : calcinés, pleins de poussière.
- A demain.
(S'il y a un autre lendemain...)
Car j'ai refusé de la voir un autre lendemain. Je savais déjà que là n'était plus ma vocation. J'ai quitté Montpellier pour la province le lendemain.
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