dB 72

Une minute de lecture

      -  Oh wow  -


Allô Maman, elle m'a répondu par un silence. Ou alors c'était tout comme, tout comme un point tatoué sur le manque. J'ai détesté mon cœur de chair si aisément lésé et que ce soit visible, offert à son regard empyréen, sans que rien n'ait besoin d'être prononcé puisque ma peine grave déjà l'air qui nous étouffe.


Allô Maman, elle entend du bout du monde les maracas qui jouent les artistes dans ma bulle supposée hermétique, et n'y répond rien. Ou alors c'est tout comme, tout comme le sang de la lèvre mordue qui tombe dans le verre et qu'on boit en souriant, pour que l'inconfort ne transparaisse pas. Elle sait que je ne reconnais pas comme réel la gabegie de mes émotions et joue avec ma stupide tête persuadée que rien ne fait sens.


Allô Maman, elle se fiche bien de moi et j'attends qu'on me laisse reprendre mon cœur pour y mettre du vide. Je veux bourrer mon intérieur de coton, devenir la version taxidermisée de moi-même. Mes yeux-grenouilles froids, le grain rêche. J'ai la blanche pointée en travers du corps et je fais peur si l'on me transpose avec un peu trop de précision, mais j'avais espéré un peu plus qu'une profonde indifférence.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Laroutourn ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0