Je participe à l'écriture de mon propre mythe et voilà qu'il s'échappe de ma petite besace d'ami.es, ouvre les yeux comme un hublot sur l'abysse - vraie question - Chéri.e, c'est quoi l'amour ? Je trouve plutôt étrange les grands mots aux petites oreilles. Ça ne neige même pas en décembre et on voudrait croire que le narrateur baise facilement les cœurs quand minuit ronronne mais faut pas, faut pas m'imaginer comme ça. Il m'idéalise. J'encourage le fantasme mais faut pas me dessiner comme une de ces françaises qui s'alanguit sur un canapé de love, mon corps est souvent plus violent. Ni doux ni pimpant, ridicule, drôle fantoche, un velouté d'orgue de barbarie. Chérie.e, c'est toi l'amour ? - vraie question. Mais ouvrez-lui les yeux et accrochez-le sévèrement à ma besace d'ami.es. On m'a rendue mauvaise pour moins que ça, pour une pincée d'aigre-doute, quelques cuillères d'huile oisive et toutes les recettes qui suivaient.
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Pour M. et toutes les excuses qui vont avec. Tout le monde ne sait pas faire dans la sérénité.