In the Luna Lovemood

J'aime les Luna aux cœurs blonds frisottés, les sourires me-cassez-pas-les-pieds-sur-terre et quand on spectre-swingue en toute légèreté.

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Je me suis expédiée hors du tapis volant après quelques heures de papotage poussiéreux. Entre mes mains déjà frigorifiées trônait un Tupperware rempli de pâtes au chou assaisonné et l’idée d’un au-revoir. Les mademoiselles en pull à fleurs happent mon imaginaire et, avant de lui donner la réplique, je la voyais déjà bien passer d’un petit miel aux douces notes au grand vertige de l’excès, sans prévenir. Le bourdonnement granuleux de l’abeille. C’était un peu le cas, c’était un peu l’été hippie, les années 80 entre ses lèvres et les murs dansaient de festival en arts plastiques placardés. « Sauve un moineau, bouffe un facho ».

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Elle cuisinait au hasard et la sauce soja grésillait dans un fond de casserole ; j’écoutais le tout, comme un conte de sorcière. J’écoutais l’hiver glacial qui prenait en porte-à-fait la chambre jusqu’au plafond, les solides meubles chargés de bazar utile et le canapé en cuir froid sur lequel je ne posais la moindre fesse au risque qu’elle ne se désagrège.

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Lovemood lit Despentes ; elle aime les seins tripotés au creux des pages et la rage des femmes, ça lui donne l’impression de se réveiller. Je crois aussi qu’elle a vu le soleil passer devant ses chaussettes rapiécées, un jour, qu’elle dévore le reste du globe d’une voix rêveuse depuis et que le soleil pendille par-ci par-là, à ses oreilles, à ses pieds, n’est pas mortel qui veut, et je crois qu’elle laisse faire, laisse l’humeur de l’univers passer.

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J'aime les Luna aux mœurs débridées, les rires prenez-votre-pied-sur-terre et quand on a assez d’histoires dans sa besace de cœur pour être racontée.

pour Luna, la plus solaire de toutes les jolies bulleuses.