dB 50 

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Le 31 à 16h, j’ai allumé un cierge à Sainte Madeleine et Mathilde a prié.

Ou plutôt était-ce

Un prêtre nous a prises pour deux touristes dans son église vide, j’ai renversé notre bougie sur la seule flamme dont on disposait et le monde a failli s’éteindre en fumée. Le bon vieux Antoine de Padoue avait tout de même laissé une recette et, au lendemain de l’apocalypse, je suis formelle qu’il a apprécié ce qu’on lui avait cuisiné : personne n’est mort du haut du 15ème et je peux tout vous raconter…



Strasbourg en décolleté,

Jupe fendue par les pétards, voulait, voulait

Prendre la poudre et s’envoyer l’hiver

J’ai cueilli la Belle au milieu d’une rue

Pour trois fois rien, elle dégueulait déjà

Des litres de brouillard

C’était cru c’était le 31 c’était mes jazzeux fous de l’autre côté

J’ai cueilli la Belle, j’ai vu la lumière je suis entrée

Là, un drapé de hasards ; les entre-seins se chargeaient d’étiquettes rose criard

Et les dyslexiques déformaient les cases creuses

Ça donnait des CIO, des coups de H déplacés et les cœurs s’emboîtent, des agriculteurs bio en marcel collé-serré, St Padoue qui sec et la croix caisse-claironne sans s’épuiser

Je flottais en quelque sorte sur mon joli nuage,

De pièce en contre-pièce en sur-soirée

Claquais quelque menthe qui passait là rien que pour l’arôme sur la pulpe du moi,

Harem de vies badigeonnées en excès sur tous vos pores

Mais… Bonsoir, amour, invite-toi,

Ne reste pas dehors

Regarde toutes ces grandes bouches en pagaille

Piaillant comme les cigales,

Lèvres sucrées du côté de chez Swann

Et la langue en cinglant limonaire de vieux boulevard

Claquant claquant le rythme de la basse qui déforme les tissages verts porteurs

Eh Freeman, assemble les mousquetons

Des mousquetaires aux cuisses cuir-résille

Pends le sanglier au cintre et prends

Le chant du soûl tel qu’il vient

Mange le dé

Buvez, Enfants, buvez !

Une main sauvageonne volait ma hanche, mais y avait Kafka dans le couloir qui causait

Je l’ai pas oubliée, ça contait dystopie

Mais c’est absurde poupée fallait pas attendre

Tout était là, à portée de peur : Colin voulait danser Chloé

Et c’est absurde poupée, faut se laisser couler

En fond de baignoire explosaient

Les ballons et la toute première crue de janvier

Et les garçons et les filles tombaient tête première dans un grand vertige

Des sourires au palpitant plaqués en fresque sur le carrelage

Beaux diables remuant sous les trombes et les couleurs et les artifices d’un soir…

Sais-tu, hier le 15ème brillait et j’y étais.

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