dB 41
Son sein pointait sous un arc d’étoiles
Ce jour, je somnole tout pour tout contre
le grain de ma fleur, son pétale léger
éclisse d’une vie à l’aurore du soleil
Dans l’ombre de son œil je siffle la tourterelle
et ses seins taquinent le matin
L’onde miroir je bois mon reflet et
mon reflet dans la poussière de ta pupille me gobe,
le sourire glouton, il est toujours un peu tôt et trop tard
et sa main baille dans l’éphémère,
singularité non loin d’un petit sentier
d’éclats de peau
Je ne dévore jamais que les extrémités du monde
Ce jour, état de nos poitrines figées, dans[e]
l’étreinte des alstrœmères,
je rêvasse sur le fil des heures
fais fi des murs de Strasbourg qui tombent
et détonnent comme des obus sur le macadam
Dans l’onde de son œil je siffle la tourterelle
et ses seins taquinent l’hiver moite
L’ombre de nos corps en chinois tissu chiné de bohème
masque son sourire sournois et j’aime qu’il soit trop tôt et un peu tard
que son teint se raille de l’éphémère
Soupiré non loin d’un petit sentier d’éclats de peau
- que le présent m’enivre ! et que l’on suive le concept d’un lit après l’amour et la mort viendra bien sûr, un jour de Corneille, et l’on m’émerveillera comme la lune et l’été, l’un ou l’autre, sa douceur, ma faute. -
Pour D.
[Luna - Sofiane Pamart]
[Poet (In Studio) - Bibi Bourelly]
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