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- Le pire des lumières -

J’étais morte bien avant de vivre, le poignard dans le gosier qui monte et descend comme la bulle des lampes psychédéliques en fuchsia de jacinthe dépravée. On voit le manche transparaître selon l’état de la peau, les moi sans, les mois au son d’enclume. Les labres s’empiffrent de l’empire des lumières qui les surplombe et les nargue. Les requins les bouffent. Je suis un peu de l’un, un peu de l’autre. Une catin d’eau de mer, je prends les émotions des autres, j’espère qu’elles m’appartiennent. Petite, le vent dégrafait les boutons des blouses et des coupes-sons. Le jaune s’échappait des torses de gamines qui s’écriaient ô ma fougue ô mes nuages tonnez !

Je n’ai jamais pris ta came, ta craie, les pierres sur la langue à mâchonner, lourdes comme le plomb. On fait avec les moyens de bâbord quand on n’assume pas trop la tête qui tangue et mon cœur éclate en plein jour. Laisse donc tes traces, tes bavures sur les grumeaux du cerclage, plafonne tout de sueur, c’est comme ça qu’on élève les sottes. Je suis née morte, sans sève et mon soleil sur le miroir ne s’est jamais levé et les ombres dansent sur le parquet de guingois. Petite, le vent éclaboussait ma bouille candide et ma caboche pétillait, des blouses roses, les joues mangées. Le jaune s’échappait des torses de gamines qui s’écriaient ô vous autres ô sauvage monde chuchotez ! Voyez donc ces couteaux qui montent et descendent la grève…

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