dB 25

Une minute de lecture

Maman est passée, en voiture de grisaille. J’ai encore les attaches d’une enfant, la larme facile qui ne coule jamais. Elle sourit à bientôt au revoir les vastes nappes de neige m’attendent. Elle sourit et je veux prendre sa main pour qu’il y fleurisse le joli printemps. À quand remonte la dernière fois où j’ai compté les couleurs dans son regard ? Ses iris noisette mais il y a peut-être du bleu dedans, maintenant, qui sait ? Un deuxième nénuphar.

Maman est passée, elle donne quand elle n’a pas, fonction nourricière primitive étrange dont je profite égoïstement et ne saurai jamais rendre. J’ai seulement en main les gouaches des enfants, le dessin gracile, les contours qu’on déborde. Elle se soucie de son monde, en meurt un peu tous les jours. Mon spleen lui appartient, je ne me confie pas pourtant. Chacun son nénuphar. Son cœur noisette mais il y a peut-être aussi du bleu dedans, à présent, qui sait ?

Commentaires

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Laroutourn ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0