dB 21
Les fées existent, elles fument des cigarettes à la fraise. Les paupières volantes, on se passe d’ailes. Et faut la voir gueuler, la bouche en cœur, c’est quelque chose. Un endroit fascinant où elle sourit des mots durs. La main douce, les cheveux plumes, un baume pour le regard qu’on excuse aisément de gronder, gémir, molester. Je l'observe, toustes dansent puis cessent quand s’insinue le serpent entre les cordes de la cithare.
Elle se représente un monde binaire, je n’y aurais qu’un seul sens, celui d’y gambader les pieds en fleurs. Mon goût de la libre pensée, la fractale en plein milieu de la percée, Hécate ronronne. Parfois, elle se met en colère, jamais en rage, le sentiment m’est réservé, un interdit comme son parfum aux notes graves et sourdes de vétiver. J’inspire le tabac de sa cigarette, froid comme le clocher sous ma paume. Les fées existent, elles quittent le navire quand le jeu dépasse deux cartes, peut-être, sensuelles et le sillage audacieux, un bouquet de roses pour les marins.
Ô de penser qu’elle m’eut griffé demain…
Pour D.
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