Réponse à N.

Peau qu'on crève un jour, mon intime sur l'os est là

Il s'agite pourtant tu le vois dans l'onde

À l'aube d'un désir de cage

Un socle ferme et froid pour y placer tes mains,

une vague paresseuse où glisser l'explosion des symphorines blanches

Imagine : tisser mon coeur d'âme, sortir de notre quiet, notre salaud sommeil...

mais qu'on ne fixe pas trop le soleil de mi-nuit lorsque le trouble s'éveille, raconte-moi

plutôt

quand les émois sont flammes et que l'univers n'en boit pas l'or

Un goût de lèvre et l'acide perle et l'amer parle

Est-ce vraiment à se damner puisque sous la soie, tout se sait

et toutes savent.

Merveilleuse chimère, ma peau contre ton rêve, portons un verre à ton regard qui me défait et me vermeille

Mon intime sur l'os est là :

.

Perte des repaires dans une jungle paradoxale où les lianes m'enserrent. Je regarde cette autre qui s'emmêle, talons en fantasmes et le métronome claque un rythme qu'elle peine à suivre. Au coeur d'un songe, jouer à la séduire, à demi-peau,

à jolis mots, lui offrir

les brisures ocres sur les persiennes d'une poitrine, la rivière en découle

aussi tendre au toucher que sa couleur agresse le regard

le sang d'une balafre de plaisir juste sous le doigt, une petite peinture

en des miliers de pupilles complexes dans lesquelles se baigner

J'ai vu jouer, comme un film en soir et flûte de pan, cette nuit où nous ne sommes pas ensemble mais le désir chaparde nos souffles

Songe d'essai, de chute et, obsessionnellement nôtre, l'infini de l'oeil entre les oreillers

J'ai rêvé, j'ai rêvé

Cet été qui n'existe pas, une fleur sans pétale qui dit bonjour à qui on répond tais-toi

Elle mentirait si son torse ne sifflait pas ma chair, elle mentirait et j'en garderais ce secret

De couleuvre entre les pierres

.

Tissu lâche défait en éclats sous la ceinture

Yeux sur les murmures, ton gin au sol et la bouche déjà pleine

Les filles soul(es) dans les pas plein de danses, gravis donc ce piédestal qui t'attend,

et surtout ne t'apprête pas

La lune tarde