dB 4 : la cigale et la fourmi
Elle n'avait pas ces yeux hier...
y a eu pratique cérémonielle entre et patine l'or
plaqué sur les petites pages la fourmi
N'avait pas mes cieux hier
c'était juste l'entente, lait-doigts piégés dans la vanille
Elle est piano,
tout doux, pianissimo
sur les ponctuations de mon épiderme
La fourmi qui sème
le soupir
dans le drap sa paupière carmine
qu'on peut piano
faire roussir
Elle voudrait pas m'ôter
le libre artiste
la craie sur les pierres et les suçons sur les seins,
l'enfer qui fait briller
Le ventre moulé au lit elle attend dans son dos
mon sourire, ma caresse, mon désir
Et on pourrait piano
sertir nos peaux de rubis
Tous petits comme le jour sur l'aurore
si elle aimait les bavures dans le cou, les bijoux sur la poitrine
Mais elle a le grain lisse
elle préfère ma révérence // s'il te plait assieds-toi
que je te mange à contre-notes
d'en bas
t'aimer rugir la lèvre percée le ventre tordu //
Lait-doigts la bouche plongés dans sa vanille
Elle n'avait pas ces yeux hier
Y a eu passif citron-miel entre, elle
enfoncerait pas les clous dans le sapin, saurait pas faire
Piano, elle serait toute suave d'obscène
Le soleil pourpre sur son tapis persan
les cieux brûlants chuintants sur la gazinière
Pour D.
Emprunt de "Elle n'avait pas ces yeux hier" à N. Accordons-lui les droits d'auteure tout de même.
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