L'harmonie
I. L'harmonie au sein de la famille
Dans ce parterre vibrant d'hommes et de femmes, véritables apôtres d'une cordialité sincère, et immergé dans la scène de vie quotidienne menée par un cataclysme orchestré par la force et la détermination d'Arujono Topelli, l'amour de son prochain s'épanouissait en un triomphe grandiose et il résonnait au cœur de son vaste cercle familial. Au fil de longues années à aiguiser parcimonieusement son temple de bonheur, onduleusement saccadées par la présence de ces grands enfants, son foyer était ovationné pour sa partition de sons chatoyants, où l'humeur joviale de chacun des membres, héritée de sa lignée, se répandait. Arujono Topelli, habile de ses mains, mais épuisé par des années de travail manuel acharné, se reposait enfin, comblé par la douce présence de son épouse bien-aimée. Leurs corps filaient sur l'astre bleuté de l'amour profond et continu. Chacun de leurs gestes luisait comme un firmament incandescent : une union solide et sacrée, triomphante, face à l'épreuve du temps, faite de désamours et de réconciliations, hôte d'honneur de leur fidélité inébranlable. À leurs côtés, Théodosa, la mère d'Arujono, sage et joyeuse, avait incarné l'itinéraire qu'a parcouru leur famille. Elle observait cette scène avec une gratitude profonde. De part ses bien beaux souvenirs, figés tels une toile du regretté Van Gogh, concernant l'éducation de son fils, elle mettait un point d'honneur sur les leçons de vie qu'elle avait transmises à sa progéniture. Sa présence bienveillante, source de réconfort, avait constamment rappelé les valeurs fondamentales inculquées à son enfant et ses petits enfants. Les cinq fils de la famille Topelli, les piliers de leur vie, ajoutaient une touche de bonheur indescriptible à leurs existences. Chacun d'eux, avec leurs vécus quotidiens uniques, contribuait à dynamiser le foyer par leurs présences. Leurs rires, leurs sourires et leurs gestes de tendresse créaient une atmosphère chaleureuse et accueillante. Ainsi, dans cette esquisse spectrale de bonheur familial, la voix du lecteur se transformerait en une immersion pacifiée et enveloppante où la sagesse, l'amour et la joie, les piliers de la vie des Topelli seraient transportés dans un monde où chaque instant serait précieux : une histoire d'invitation familiale afin que le lecteur pût s'attarder, à savourer l'instant présent et à célébrer la beauté des relations humaines. Derrière cette beauté intérieure ensoleillée et cette façade accueillante, des turbulences extérieures, telles que la maladie, un accident ou un décès, allaient jalonner le parcours familial, orchestré en symphonie par l'amour, le soutien et la compréhension. La pléthore harmonieux des relations semblait vaciller entre un déséquilibre subtil et un équilibre d'une nature remarquable. Les prémices de cette histoire familiale avaient pris racine au cœur d'une étendue de terre en forme de V, le Quelgio où ils s'étaient établis. Mais derrière ce paradis en apparence isolé, se dissimulait une étendue d'eau sombre, reflet d'un passé empreint de mystère et de mélancolie.Cette surface émergente de l'Euriote: ce continent dont il sentait l'odeur d'une économie capitaliste à outrance menée par les continents angloxon, Quelgio avait jadis fait fortune grâce à ses précieuses ressources minières, telles que le fer, le charbon et les gemmes. Elle était peuplée par les Quelgiains, une communauté multiethnique en émergence. Dans le faisceau industriel de l'époque, Quelgio scintillait sombrement tel un météore en perdition, se déracinait des voûtes célestes dans un big bang assourdissant, et propageait ainsi, dans ce lieu propice, l'exploitation implacable des habitants immigrés par de nombreuses entreprises et gouvernements fortunés. La maladie et l'usure du temps, une latence dans les entrailles de chaque habitant immigré, pris sous la forme de fièvres, de fatigue chronique et de détérioration des os et des muscles, s'installèrent comme une flambée contagieuse dans la population Quelgiaine, déjà largement affaiblie par l'extraction toujours plus intense des matériaux issus des mines. La population était pléthorique, et les coutumes s'entremêlaient dans le pays avec un respect profond pour les traditions. Un grand nombre de clans hétérogènes se mélangeait pour créer une unité où l'ordre et le respect régnaient en maîtres. La famille Topelli, des immigrés ivaliens bien intégrés, travaillaient depuis plus de vingt ans dans le secteur de la transformation des matières minérales. Malgré la chaleur infernale de l'exploitation, ils réussirent à acquérir une propriété et un terrain à bâtir à Vitoubelle, une infime parcelle du territoire. Ce permis de jouir de leurs biens, exclusivement l'apanage de la classe moyenne, leur permettait d'offrir un refuge permanent à d'autres membres de la famille, en particulier à Théodosa, la mère d'Arujono, dont la perte de son mari, consécutive à une maladie osseuse, annonçait la fin de son existence. Les Topelli, habitués à une vie modeste, ont délaissé la richesse et le farniente pour embrasser une existence simple, préservant leur intégrité, et s'abritant ainsi des besoins, fidèles à leurs valeurs de cultiver leurs caractères par une réflexion conjointe florissante, initiée par le patriarche de la famille.
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