Dans une quête effrénée, Ariston cherchait désespérément à toucher le fond avant de pouvoir enfin surmonter sa dépendance à la cigarette. Pourtant, il sentait qu'il n'avait pas encore épuisé toutes ses ressources.

Malgré son essoufflement constant, cela ne semblait pas suffisant. Qu'attendait-il donc ? La menace d'une maladie grave ? Certes, la cigarette lui procurait une sensation délicieuse dans l’éveil de tous ses sens à chaque inhalation. Et son cœur en souffrait, bien plus qu'il ne pouvait l'admettre, rempli d'une anxiété incontrôlable lorsqu'il abusait de cette habitude.

Malgré tout, il persistait, et refusait de lâcher prise. Les avertissements des précurseurs d'une maladie incurable ne l'effrayaient pas autant qu'il le laissait paraître derrière cette façade de plaisirs égoïstes, enfermé dans son propre monde.

Autrefois, avec quelques années de moins, il aurait franchi le pas pour se libérer de cette emprise, mais aujourd'hui, dans la force de l'âge, il était englué dans une bulle de verre opaque et inébranlable, dictée par ses caprices autoritaires. Que pouvait-il faire si la solution ne résidait pas seulement en lui-même ?

Il savait qu'il détenait les cartes pour jouer un mauvais tour à cette dépendance, mais sa procrastination l'empêchait de prendre des mesures concrètes. Il se contentait de vivre ces petits plaisirs fugaces dans l'instant présent et reportait à plus tard la résolution de ces tracas.