l'amour le mal être son oeuvre
Ariston, plongé dans une profonde réflexion sur son fils bien-aimé, Ernestor. Ariston ressentit un apaisement instantané de son mal de ventre, un appel de son esprit à la reddition.
Les paroles réconfortantes qu'il lui avait prodiguées – "Sois fort et combats ton addiction avec une vigueur inégalée" – résonnaient dans son être et faisaient naître en lui un profond regret pour le moment où il avait cédé à la tentation. C'était un de ces instants où l'ennui le poussa à s'immiscer dans les affaires de son fils.
Ernestor avait triomphé de son vice-grâce à l'amour intense de sa femme, de ses filles et de sa famille.
Pour Ariston, malgré sa lignée similaire, ce privilège de l'abstinence par amour lui avait échappé. Non pas qu'il ne donnait pas ou ne recevait pas d'amour, mais cela ne trônait pas dans la hiérarchie de ses priorités. Son arsenal de qualités, telles que la créativité, les valeurs familiales et la débrouillardise, plus robustes mais plus lentes à se manifester, suscitait en lui une question cruciale : ces atouts pouvaient-ils réellement satisfaire sa quête d'indépendance vis-à-vis de la cigarette ? Probablement, et les déployer avec une touche de créativité pourrait bien être sa planche de salut des années plus tard. La vie, pour lui, était un concept trop précieux pour être gaspillé légèrement.
Malgré son combat, sa fille, Vèrphunia, tolérait sa présence aux côtés de sa cigarette et partageait avec son frère l'espoir qu'il trouvât une solution. Leur famille ne se préoccupait pas nécessairement des conséquences immédiates des actes. Ils chérissaient son père au-delà de sa propre vie, Vèrphunia n'était pas prompte à lui prodiguer des conseils ou à lui faire des remontrances contre son addiction. Involontairement, Ariston se retrouvait seul dans sa lutte. Les débuts étaient arides, avec une cigarette tôt le matin, et la fille ressentait une profonde désolation devant la torpeur apparente de son père, comme si son corps était devenu inerte de l'extérieur.
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