Ariston se proposait de rechausser l’état aléatoire de son moral et de recommencer à zéro, une décision à la fois difficile et excitante. Il avait pleine conscience que la simple phrase : « j’arrête » ne suffisait pas à surmonter l'envie écrasante de son addiction.

Dans un moment de pause, il réfléchissait à ce que lui coûtait réellement cette dépendance. Une certitude s'imposait à lui : cesser de fumer dépendait avant tout d'une attitude mentale. Il devait se préparer minutieusement dans sa tête à arrêter et éliminer toute envie résiduelle. Pour ce faire, il s'interrogea non pas sur les raisons, car il pensait les connaître, mais il les détaillerait plus tard mais qui le captivait, c'était comprendre le fonctionnement de son addiction. Sur quoi reposait-elle ? Il avait plusieurs indices d’alerte.

Tout d'abord, il avait profondément en lui cette conviction, une réponse affirmative à la question : était-il prêt à arrêter ? Cette question était cruciale, car il savait que s'il ne mettait pas fin à ces moments de pause, il risquait une crise cardiaque ou une maladie pulmonaire, notamment le cancer des poumons. Il ne toussait pas, mais cela ne signifiait pas qu'il n'y avait pas de signe précurseur de problème pulmonaire. Il devait creuser plus profondément, car son addiction était liée à une valeur non assimilée.

Son esprit vagabondait, et il était fier de consacrer son esprit à une noble cause. Il avait toujours affirmé que l'essentiel était la force de l'esprit, indépendamment des maux physiques internes. Quelle valeur n'avait-il pas surmonté d'obstacles ? Il en avait surmonté de nombreux, et pour lui, l'important était de distinguer les valeurs dont l'essence était restée intacte. Il était catégorique : il ne pouvait pas contourner cette étape. Bien que son esprit soit présent, il voulait rapidement trouver une solution et l'expérimenter pour voir s'il pouvait s'en défaire. Il recherchait ses souvenirs avec une intensité féroce et se concentrait sur ceux dont l'issue aurait été cruciale pour sa réussite. Il cherchait, murmurait, enfermé dans une méditation intense.