Les Contours Externes de l'Expérience d'Ariston.

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Ariston salua Monsieur Préludo avec émoi et sincérité. Il lui exprima, « Nous aspirons à transcender votre vision du magasin de la paroisse et à en faire un lieu aussi captivant que vous le chérissez. Ayez confiance en nous. Au revoir, Monsieur Préludo. » « Au revoir ! » répliqua Monsieur Préludo d'un ton enjoué et laissait entrevoir son optimisme. Dès le départ de Préludo, Véphurnia, la fille d’Ariston, se plongea dans l'élaboration du croquis. Consciente de l'importance de saisir l'enthousiasme du moment, elle travailla avec rapidité et savait que magnifier l'endroit avec une personnalité authentique était la clé du succès. Elle consacra deux jours à mettre en œuvre les recommandations pour Ariston, l'architecte fait maison.

Pendant ce temps, Ariston recherchait son aura pour surmonter son addiction et explorait les rues et ruelles de Chachatan, la cité où ils avaient élu domicile. Bien que le projet municipal fût toujours en cours, il savait pouvoir compter sur Adhipo en cas d'urgence, et ainsi, il s'offrit quelques jours de promenades en plein air. Ariston déambulait avec grâce sous un soleil humide, déterminé à ignorer le déluge, une atmosphère pesante, pour un mois de mai. Les maisons ruisselantes d'eau reflétaient l'air ambiant de la saison des pluies.

Malgré le temps maussade, il admirait le relief du design unique, où la qualité de la lumière était parfois défavorable, tant des maisons voisines que de celles plus éloignées. Il percevait les nuances des matériaux utilisés, les agencements diagonaux, rectangulaires et triangulaires, et déchiffrait ainsi les caractéristiques intimes de chaque demeure. Pour Ariston, les formes géométriques et leur rôle au sein de la famille n'avaient aucun secret. Il avait contribué à l'aménagement de nombreuses pièces et, grâce à son expertise, rien ne pouvait échapper à son regard expert lorsqu'il scrutait l'ensemble d'un quartier de Chachatan.

Chachatan, ville touristique par excellence, vantait ses officines tels que l'église, la paroisse, l'hôtel de ville, les forces de l'ordre et les pompiers, tout ce qu'une ville renommée devait offrir. Elle était reconnue mondialement pour la construction navale. Bien que située à une dizaine de kilomètres de la mer, Chachatan entreposait ses œuvres navales dans un hangar à l'abri des regards et utilisait un véhicule à moteur lors des nuits sombres pour transporter les somptueuses créations maritimes à la mer.

Ariston se délectait de la vue panoramique devant lui et décida d'allumer une cigarette pour tempérer l'excès de joie du tempérament de son état psyché. Une idée éblouissante germait dans son esprit depuis un bon bout de temps: créer un objet cubique en bois pour se libérer de son addiction et entraîner son esprit vers l’inconnu. Cependant, il choisissait de laisser le temps s'écouler et se disait à lui-même que rien ne pressait.

Bien que pour quiconque, le "mieux vaut tard que jamais" serait plus sage, Ariston portait en lui une pointe de procrastination. Il reportait au lendemain ce qui n'était pas urgent, sans se rendre compte de la situation critique et de l'opportunité d'être l'un des premiers à vaincre le tabac par son ingéniosité. La plupart des fumeurs optaient pour l'aide de médecins, l'hypnose ou la thérapie de groupe pour se libérer de leur dépendance.

Cependant, Ariston souhaitait surmonter son addiction en solitaire, car il croyait que c'était ainsi qu'il devait le faire. Bien que la création de son objet façonnait sa manière de penser, il continuait tout de même à se questionner sur son addiction de manière constante, mais avec une approche calme et réfléchie plutôt que hystérique ou en colère comme s’il l’avait choisi pour donner un exemple à tout le monde.

Il se posait la question fondamentale : « quelle place occupait la fumée dans sa vie ? » Il faisait appel à son analyse méticuleuse pour résoudre son problème. Malgré ces réflexions approfondies, il se fixait tout de même un objectif concret : il comptait finaliser son petit chef-d'œuvre d'ici dimanche, jour du Seigneur, un jour particulièrement significatif pour lui en raison de ses origines dont Croire en Dieu faisait partie de ses prérogatives.

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