L'ambitieux Ariston et son addiction

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Après avoir été déposé au sein du fief d'Ariston, le bourgmestre de Chachatan le salua chaleureusement et lui dit non sans une pointe d’enthousiasme : « Bonjour Ariston, quelles sont les nouvelles de mon implantation faramineuse dont je vous ai confié la charge ? »

Ariston, bien que sur la défensive en raison du ton direct de Transakin, lui répondit avec assurance : « Monseigneur, les choses progressent doucement. Si votre immense bienveillance pouvait nous accorder quelques mois supplémentaires, nous pourrions transformer cet endroit en un lieu idéal pour vos meetings et autres évènements publics. »

Agacé par la demande persistante d'Ariston, Transakin répliqua sèchement : « Je ne dispose pas des fonds nécessaires pour vous soutenir indéfiniment. Nous avons conclu un accord et nous devons le respecter. Soyez-en averti. »

Malgré la tension, Ariston, avec sa convivialité naturelle à servir les hôtes, fit faire le tour du propriétaire à Transakin. Il lui présenta fièrement les deux monuments érigés en l'honneur de la cité et demanda : « Qu'en pensez-vous, Monseigneur ? Qu'en pensez-vous ? »

Bouche bée, Transakin fut stupéfait par ces architectures incroyables. Même s'il était avare de compliments, il tint à féliciter Ariston : « Ariston, c'est un travail exceptionnel. Continuez dans cette voie. Je pourrai proclamer partout à quel point vous êtes un architecte de renom. »

« Merci, Monseigneur », répondit humblement Ariston, fier de la reconnaissance de Transakin, son employeur « Et comment vont les ouvriers ? » Adhipo, dont la collaboration exemplaire avec Ariston ne faisait plus de doute, prit la parole : « Le moral de nos hommes est au sommet, et nous tiendrons nos engagements. Je tiens à souligner la générosité dont vous avez fait preuve en nous accordant cette augmentation. J'ai des hommes loyaux et expérimentés. Nous nous en réjouissons. »

« Bien, merci Ariston pour cette visite. Ne perdez surtout pas le fil conducteur de ce projet. Bon courage. »

Transakin s'en alla, Ariston saisissait le cube dans sa main, et tenait imprégné la partie rouge vif dont la symbolique représentait les émotions liées à la réjouissance du moment présent. Il le serrait fermement et déclina une cigarette qu'il n’alluma pas. « Encore une belle victoire », se disait-il. « Maintenant, je suis capable de l'utiliser même sous le feu de l'action, ce qui est bénéfique pour mes ambitions d'arrêt définitif du tabac. »

Après sa journée sur le chantier, il retrouva sa fille Véphurnia et lui demanda : « As-tu bien envoyé les plans à Monsieur Préludoo et lui as-tu communiqué les échéances de nos interventions ? » Véphurnia, prenant du recul, répondit : « Une minute. Oui, j'ai fait ce que tu m'as demandé, et j'attends une réponse de Préludoo concernant son acceptation et ses disponibilités. Tout se déroule parfaitement. » Ariston savait qu'il pouvait compter sur sa fille pour le soutenir. Elle était tout pour lui, et personne n'aurait pu imaginer qu'il aurait autant d'affection pour sa fille. Bien qu'elle soit célibataire, elle attirait les regards lors de ses déplacements. Pour l'instant, les garçons ne l'intéressaient pas, et heureusement pour Ariston, elle démontrait énormément de cœur et de passion dans tout ce qu'elle entreprenait.

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