Les jours s'écoulaient, et l'état d'esprit d'Ariston devenait la toile complexe de ses pensées. Il surmontait son addiction par moments, mais à d'autres, il se sentait fragile, comme du gibier pour un chasseur. Il réalisait qu'il devait décoder ses émotions, la racine de son addiction, tout comme lorsqu'il avait commencé à fumer et avait laissé ses sensations et émotions guider ses choix.

Maintenant conscient de son état émotionnel, Ariston aspirait à retrouver une harmonie profonde, et alignerait sa spiritualité et son corps dans un équilibre nouvellement perçu. Malgré les hauts et les bas, des points positifs émergeaient de ces années tumultueuses : l'implication de sa fille dans ses affaires, son refus de succomber à l'addiction, et son combat parfois victorieux, parfois défavorable. De manière particulière, la création d'un objet cubique semblait apaiser ses émotions.

Bien qu’il se remémorât ces contributions précieuses, Adhipo l'interrompit sur le chantier pour discuter de l'humeur des ouvriers. Ils envisageaient de paver les sentiers du parc municipal avant la fin des travaux de la fontaine. Ariston, d'une voix autoritaire, opta pour le pavage en premier, et laissait la fontaine pour la dernière étape. Son message était clair : il préférait plus d'efforts dès maintenant pour un confort ultérieur.

Adhipo acquiesça et s'enquit de la vie d'Ariston. Celui-ci, affirmait son besoin de vivre au-delà de l'addiction et promettait de surmonter ce défi. Après la discussion, il s'accorda une cigarette et évitait de gaspiller sa force mentale à lutter contre l'évidence : la vie sous l'emprise de l'addiction nécessitait une bataille incessante contre les émotions traquées.

Alors qu’on arrivait à la fin de juillet, les travaux étaient une splendeur. Ariston avait dirigé son combat intérieur et avait atteint ses objectifs momentanés. Il savait que la fin des travaux n'effaçait pas l'empreinte de son addiction, mais la puissance de son cube et le soutien inébranlable de ses proches étaient les véritables artisans de sa réussite. Il en était reconnaissant, conscient que la véritable rétribution résidait dans ces relations solides et le pouvoir transformateur de sa propre résilience.