Les commémorations solennelles de la Bataille contre l'Ombre Nicotinique avec Créativité et Détermination

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La vie d'Ariston, prisonnière de son addiction, suivait un cours inexorable, il se retrouvait comme la périphérie de sa propre inhibition et s'adaptait à ce nouvel ordre.

Lorsque Ariston alluma sa première cigarette, le souvenir des émotions de mal-être l'envahissait profondément. À ce moment, il ressentait un dégoût profond envers lui-même. Ariston se remémorait les moments difficiles où la simple idée d'une cigarette dans sa bouche évoquait le réconfort. Il se souvenait du bureau de Transakin, où ses émotions l'incitèrent à demander l'autorisation de s'adonner à la cigarette, et perturbait ainsi sa conduite dans la gestion des pourparlers. Bien sûr, la cigarette était un obstacle, mais elle représentait aussi une bouée de sauvetage insidieux. Comme si un novice nageur s'accrochait à une bouée et espérait qu'elle ne serait pas trouée, Car, en effet, la cigarette, c’est le trou, le néant.

Bien qu’Ariston s'accrochait à sa dépendance pour surmonter psychologiquement les épreuves quotidiennes, la gestion des émotions était le point d'entrée d'Ariston sur le chemin de l’addiction, et il souhaitait en débattre. Rien jusqu'à présent n'avait pu résister à sa détermination et à sa farouche facilité à gravir les échelons de sa propre reconnaissance.

C'est par là qu'Ariston devait commencer : s'il devait continuer sur son chemin singulier et jovial il devrait laisser l’addiction suivre son propre cours sans s'entrecroiser.
Mais là où le bât blesse, c'est qu'Ariston devait affronter cette perpétuelle envie de cigarette, car elle refusait de le laisser en paix. Il aurait tout donné pour qu'elle aille tourmenter quelqu'un d'autre plutôt que lui-même.

Une défaillance émotionnelle à un moment crucial conduisait leurs chemins à se croiser. Ariston, allait-il parvenir à un accord à l'amiable ou allait-il faire preuve d'une volonté parfois un peu inerte pour surmonter son agitation et laisser filer sur l’astre de l’infortune la puissante attirance qu’il avait envers la cigarette ? Lui, espérait simplement que cette addiction lui donnerait une leçon et qu'on en resterait là.

Finis les sommeils agités, l'irritabilité facile. Il cherchait dans son cube la clé pour s'en libérer. Le cube lui avait déjà rendu service et rappelait les débuts où Ariston découvrait la puissance du cube pour canaliser les émotions positives dans les doigts d'une main.

Que dire de toutes les fois où il s'était rendu sur le chantier sans prendre son paquet de cigarettes de sa poche? C'était une véritable révolution, mais maintenant l'heure avait changé de cap. Il était temps de parvenir à balayer, voire annihiler, l'entièreté de son addiction, même s'il devait s'asseoir sur ses émotions enfouies. Car il ne pouvait pas rester à observer le temps le chasser de sa demeure terrestre. Il souhaitait toujours être utile à la société et affronter ses joies et ses peines de manière naturelle, sans être asservi par cette dépendance.

Il n'avait jamais touché à une cigarette, et du jour au lendemain, il était devenu complice de son addiction, dans le sens où il ne voulait pas modifier sa manière de se comporter lorsque surgissaient en lui des émotions incitatrices à fumer. Bien sûr, le cube était là, mais il n'était pas toujours présent pour le tirer de sa mauvaise passe. Il devait adopter une vision active de ses émotions, les personnaliser et les annihiler au moyen du cube, sans anxiété ni contrainte. C'était ainsi qu'il pourrait se considérer totalement libéré. Il utiliserait sa science, son expérience et sa créativité pour se sortir de l'impasse, car il savait que tout était malléable. Ce qui ne disparaîtrait jamais, ce sont ses sentiments, et ce qui disparaîtrait, c'est son addiction, car il déciderait qu'elle devait suivre un autre chemin que celui qu'elle parcourait.

Cette addiction plongeait dans l’intimidité des draps et le dérangeait en pleine nuit. Elle était encombrante, car il se trouvait dépendant d'elle toutes les heures, elle était meurtrière et l'obligeait à passer un scanner pulmonaire et à faire une analyse cardiaque. Fumer, pour lui, était synonyme de renoncement, tandis que se libérer du tabac était synonyme de vie, d'expériences futures, de non-jugement et de plénitude dans ses rapports sociaux. Il allait puiser dans le meilleur en lui : sa créativité, et imaginer les forces qu'il déploierait pour combattre ce fléau qui, je le répète, devait faire sa vie indépendamment des corps qu'il obscurcissait de sa tumeur cancéreuse.

Que dire de ces moments où il avait refusé la cigarette lors de conversations avec Transakin, sa fille ou Enestor, son fils et s'aidait de son cube pour y parvenir ? Au-delà du cube qu'il jugeait indispensable parce que c'était une partie de lui qu'il avait créée, il était fort à parier qu'il prendrait à nouveau conscience de qui il était vraiment.

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