Fierté et honneur

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Le lendemain, animé d'une certitude grandissante quant à l'achèvement imminent de son projet, Ariston se rendit sur le chantier pour observer avec une fascination intrusive les travaux de réaménagement du parc. Sur place, il contempla avec émoi le labeur acharné de ses ouvriers, dont la force rivalisait avec la quantité de pain qu'ils dévoraient. Leur bravoure les avait magnifié au rang de héros au sommet de leurs gloires Le parc, conçu pour résister à l'épreuve du temps, prenait la forme d'un spectaculaire destrier de bataille, et débordait de mille splendeurs.

Ariston réalisa qu'il avait métamorphosé cet espace vert en une pléthore d'activités récréatives. Poursuivant sa réflexion, il se demanda : "Que manque-t-il pour parfaire ce chef-d’œuvre ?" La réponse lui vint à l'esprit : des panneaux d'indications et une propreté accrue pour mettre en lumière le colossal travail manuel accompli. Fier et déterminé, il se félicita et s'avança vers la tente aménagée par Adhipo l'année précédente en guise de camp de direction.

"Spectaculaire travail, Adhipo. Mes félicitations! Dans quinze jours, nous pourrons inaugurer ce lieu lors de la commémoration, et je préviendrai le maire Transakin." Ariston déclara, "Nous avons travaillé dur pour perfectionner au mieux l'infrastructure. Tout est prêt, il ne manque plus que l'approbation du maire pour ce chef-d'œuvre exceptionnel."

Il remercia chaleureusement toute l'équipe pour leur année de travail acharné. "Nous pouvons dire que les travaux sont terminés. Demandez aux ouvriers de finaliser, de nettoyer et de ranger. D'ici la fin de l'année, le maire aura son dôme de loisirs et d'activités ludiques. Je prendrai contact avec lui demain dans la journée. Reposez-vous bien, vous l'avez mérité", conclut Ariston.

Il décida de ne pas fumer et tenait fermement le cube dans sa main. Il transmit à l'objet une émotion positive, et cela évoquait entre autres un calme olympien et le confort d'un chez-soi, en train de lire son journal autour d'une tasse de cappuccino entouré des siens. Assis dans la tente pendant deux minutes, seul et méditatif, il fixa l'horizon avec un regard brûlant : "Maintenant que le projet est terminé, le stress s'est évaporé. Je vais dormir pendant deux jours sans me lever, et surtout, je mets un point final à ma consommation de tabac."

Bien conscient des dangers du tabac, Ariston se trouvait parfois pris par des pensées sombres liées à cette compagne insidieuse de la faucheuse. Il fumait par intermittence, mais il était temps de conjurer cette période. Après une réflexion approfondie, il réalisa qu'il n'avait pas encore décidé s'il voulait vraiment arrêter de fumer et hésitait pour les sensations édulcorées de la cigarette et l'envie constante de saliver à sa simple pensée.

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