Réunion Familiale : Surmonter l'addiction, Célébrer les Liens

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Enestor, le fils d’Ariston, alla trouver son père pour quérir de ses nouvelles et de son addiction à la cigarette, conscient que bien que lui-même avait réussi à s'en défaire, cette habitude demeurait un véritable poison pour les neurones. Il choisit un dimanche pour sa visite, afin d'éviter de se retrouver face à une porte fermée, même si sa sœur Véphurnia était habituellement présente au domicile familial.

Il franchit la barrière blanche de l'entrée principale de la demeure de son père avec autorité et sonna à la porte. Après une attente de deux minutes, Ariston en personne vint lui ouvrir. Ariston, tout étonné de le voir, se réjouissait de lui faire part des récents événements de sa vie trépidante, entre ses travaux, les festivités de Transakin prévues dans quelques jours, et sa décision de mettre fin au supplice psychologique de la cigarette dès la conclusion de la cérémonie d'ouverture du parc municipal orchestrée par le maire de Chachatan.

Il salua son fils et lui dit : « Bonjour Enestor, tu es venu seul, et ta femme, elle n’est pas là avec toi ? » En toute confiance, Enestor lui répondit : « Non, elle n’est pas avec moi. Elle ne peut se permettre de faire de longs voyages. En effet, nous attendons un enfant pour l’année prochaine. Le médecin lui a demandé d’éviter les efforts inutiles. Donc, elle s’occupe de peu de choses à l’heure actuelle. Même nos salles de jeux, elle n'y va que rarement. »

Ariston, heureux pour son fils, reprit : « C’est une excellente nouvelle. Fort heureusement, tu arrives à un moment où les choses se passent plutôt bien pour nous. » Un peu curieux, Enestor alla droit au but et demanda : « Et ton addiction ? As-tu réussi à la surmonter ? » Un peu gêné, Ariston lui répondit : « Figure-toi que j’arrive à contenir le niveau de cigarettes que je fume. Au lever, c’est le plus dur. Mais une fois passés ces moments de faiblesse, je tiens facilement la journée sans prendre une cigarette de ma poche. »

Content pour son père, Enestor enchaîna : « Je suis heureux pour toi. Tu m’as l’air en effet plus serein et moins anxieux. Comment as-tu réussi à en finir presque complètement ? » Ariston reprit : « À vrai dire, ce ne fut pas un fleuve tranquille. Bien que j’aie toujours un goût altéré par la consommation de tabac, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai créé un petit objet, cube en l’occurrence, dans lequel j’enferme mes pensées positives que je fais surgir une fois l’envie installée, lorsque je touche le cube. Bien entendu, j’ai dû pendant de longs moments réfléchir aux meilleures émotions positives à incorporer dans l’esprit du cube. À vrai dire, cela fonctionne plutôt bien. J’obtiens de splendides résultats. »

Enestor félicita son père : « Bravo pour ta créativité et ta capacité à surmonter l’adversité. Je ne pensais pas que tu allais prendre cette décision. D’ailleurs, quand on commence à fumer, on ne sait pas si on arrivera à arrêter. C’est un poison si tenace pour les nerfs et la santé en général. Par exemple, moi, je me souviens que j’ai commencé à fumer après une dispute avec ma petite amie de l’époque. Je ne savais pas où j’allais, et je trouvais que la cigarette était un bon moyen de m’échapper des tracas quotidiens. Puis, j’ai rencontré Auréola, et j’ai tout de suite été sublimé par son charme et sa tendresse. J’ai réfléchi. Comme un ultimatum, j’ai préféré prendre la voie de l’amour sincère plutôt que d’un amour poison, comme c’est le cas avec la cigarette. Tout est bien qui finit bien alors ? »

Ariston répondit : ‘’Oui, mais je n’ai pas totalement éradiqué ce manque. Cependant, grâce à votre soutien et à la plasticité intéressante de mon esprit dont sa volonté retravaillée me permet de dompter la cigarette, je m'en sors bien. Viens, mange avec nous.’’

Tous deux se dirigèrent vers la cuisine où Véphurnia les attendait. Elle s’adressa à son frère : « Bonjour Enestor, que souhaites-tu manger ce midi ? » Enestor répondit avec enthousiasme : « J’aimerais bien que tu fasses des crustacés faits maison. J’en raffole et je suis venu exprès pour cela, même si ce n’était aussi pour connaître l’avancement de l’addiction de papa. »
Véphurnia, fine cuisinière depuis le temps passé derrière les fourneaux, prépara un risotto aux fruits de mer agrémenté de poivre blanc et de piment rouge pour relever le goût. Elle s’exclama : « Voilà, c’est prêt. » Ils passèrent tous les trois à table et dégustèrent le plat préparé par Véphurnia en hommage à son frère désireux de goûter à du poisson. En l’occurrence, il n’avait pas souvent l’occasion de manger des crustacés et se délectait toujours des repas préparés par sa sœur en son honneur. C’était la nourriture de son enfance, lorsque son père, Ariston, l'emmenait pêcher au bord d'une embarcation de pêcheur pouvant contenir quatre personnes.

Après ce délicieux repas, Enestor prit congé de toute sa famille et retourna auprès de sa femme, mais pas avant de glisser un petit mot à son père : « Merci, papa. Je me ferai plus discret à l’avenir : la préparation de la naissance du petit, mes commerces et le soin que je dois apporter à ma femme et à la maison. J’espère que tu comprends. »

Ariston acquiesça et salua son fils en compagnie de Véphurnia. Tous deux reprirent le cours de leur scène de vie.

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