Transakin et Ariston un duo pour le bien de Chachatan

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Alors qu'Ariston se dirigeait vers sa bâtisse où sa fille Véphurnia était surement déjà au lit. Chaque pas décidé qu’il entreprenait pour se rendre jusque dans son confort absolu résonnait avec une mélodie d'espérance et de profondes préoccupations. Les quelques centaines de mètres de sa demeure lui offraient un espace de réflexion sur les privilèges que Transakin aurait accordés aux plus démunis s’il était réélu.

Les pensées tourbillonnaient dans son esprit avec une féroce intensité de manière qu'il peinait à trouver le sommeil. Dans son lit, il remuait et remuait. Il cherchait en vain le réconfort du repos, jusqu'à ce qu'une décision s'impose : il devait se rendre dans son atelier pour entamer la campagne électorale en l'honneur de Transakin.

Même si les résultats étaient encore à trois mois de distance, Ariston ressentait l'urgence de débuter sans attendre. Il espérait ainsi apaiser ses pensées agitées et retrouver le sommeil paisible. Dans le tumulte de ses idées, il élabora des slogans percutants, des phrases dont la véracité ne ternirait pas la réputation controversée de Transakin. Son premier élan de créativité donna naissance à des expressions telles que "Votez pour Transakin, une avancée sociale pour les plus démunis" ou encore "N'hésitez pas, Votez Transakin, un bourgmestre qui veillera sur votre pécule."

À mesure qu'il creusait dans les profondeurs de sa réflexion, il se confrontait à la difficulté de brosser un portrait positif du bourgmestre. Pendant des années, ce dernier avait négligé une partie de la population, une réalité qu'Ariston ne pouvait ignorer. Bien que cette population ne semblât pas en vouloir au bourgmestre, Ariston devait rester vigilant face à un potentiel soulèvement ou à un vote par défaut. Il devait garantir que les avancées promises par le bourgmestre, avec des sommes faramineuses, ne se dissipent pas dans un tourbillon de dépenses trop élevées pour le bourgmestre

Ariston entrevoyait dans la cérémonie d'inauguration du parc communal l'accélérateur pour le futur siège de Transakin d’homme le plus puissant de Chachatan. Les lueurs d'espoir se mêlaient à ses inquiétudes et créait une toile complexe d'anxiété. Chaque geste, chaque mot prononcé lors de cette cérémonie, représentait une étape cruciale vers le destin politique de son bourgmestre.

Baigné dans ces pensées conjuguées à son envie de se reposer, Ariston s'octroya un bref moment de répit. Et alors qu’il se promenait entre son atelier et sa chambre à coucher, il cherchait à s’imprégner de la sérénité avant de replonger dans le sommeil.

Le lendemain, Véphurnia pénétra dans la chambre de son père et perturba la quiétude matinale avec l'annonce de la journée bien remplie comme promulguée. À peine émergé de la veille, Ariston, dans un demi-sommeil, répondit à sa fille. Cependant, Véphurnia, alors qu’elle insista avec douceur pour qu’Ariston se levât de son lit, retira les couvertures et incita son père à affronter la journée. « Papa, réveille-toi, s'il te plaît. Le bourgmestre t'attend chez lui. J'ai pris l'appel, sans doute urgent, dans ses propos. Il t'attend à 11 heures, et la cérémonie à laquelle tu dois participer, car il t'a réservé un moment de gloire, débutera vers 12h30. »

Ariston, soudainement alerte, se précipita vers la salle de bain, revêtu de ses plus beaux habits de circonstance. « Merci, Véphurnia. Je dois m'y rendre. Je vais vite. Je me prépare et je me précipite vers la résidence du bourgmestre. Impatient comme il est, il a déjà dû téléphoner quatre fois. » Il exprima sa gratitude à sa fille et se hâta de se rendre présentable pour la cérémonie d'inauguration du parc, à laquelle il avait contribué à 200 %.

Trente minutes plus tard, impeccable dans un costume beige de coton non doublé et un pull en col roulé blanc, Ariston était fin prêt pour affronter le froid intense de la météo. Malgré son envie de partager ce moment avec sa fille, il laissa Véphurnia s'occuper d'autres préoccupations, notamment ses relations chaleureuses avec Adhipo sur l'aménagement de l'intérieur de Monsieur Préludo.

Ariston arriva à 11h22 au portail du manoir de Transakin. Alors qu’il gravissait les escaliers avec la même assurance que s'il était chez lui, il se dirigea vers la troisième porte, là où se tenait Transakin.

La porte légèrement entrebâillée révéla la présence d'Ariston à Transakin, dont l'accueil fut quand bien même plus que chaleureux. « Entre, mon cher ami, nous avons à parler avant de nous rendre devant ce parterre d'hommes et de femmes, dont la courtoisie et la cordialité sont très affûtées. »

Transakin commença à prodiguer à Ariston ses conseils, et éclairait de son ton verbeux pour conduire Ariston devant cette assemblée attentive. Les moments partagés entre ces deux hommes, imprégnés d'une sincérité palpable, préparaient le terrain pour une journée mémorable et pour préparer le futur des élections.

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