5. Bet

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Nathan

  Chouette soirée en perspective.

Moi qui me disait que ça me ferait le plus grand bien de m'enfuir de cette maison de malheur, l'espace d'une soirée, mon presque enthousiasme tombe à l'eau. Bien sûr, recevoir un message d'Olivia m'indiquait clairement la présence de son petit copain, Matt, le connard parfait. Mais, j'osais espérer que Ashford Saint ne serait pas là, pour cause d'obligations familiales. Sauf que... eh bien non. Il est bien là, dos à moi, en train de parler discrètement à son meilleur ami. Les regards hargneux que lance Matt vers moi et Olivia, m'apprennent que je suis le sujet principal de leur conversation. Je ne pensais pas être si famous dans leur bande, tout compte fait.

Cette constatation me fait bien marrer.

— Ne fais pas attention à ces deux bougons.

Olivia fait référence à Matt et Ashford qui se sont éloignés dans la cuisine, toujours un oeil rivé sur nous.

— Tu dois te demander pourquoi je t'ai invité hein ?

Très clairement, je m'en fous de la raison. Cette soirée me permet de quitter mon quotidien pendant quelques heures, donc ce n'est pas à refuser. Voyant que je ne réponds pas, Olivia m'observe, un sourire gêné sur les lèvres.

— Qu'est-ce que je fais ici, Olivia ?

Son sourire se fait un peu plus franc.

— Tu sais... moi aussi ça m'est arrivé d'être la nouvelle et je trouve ça plus facile quand les autres font un effort pour t'intégrer. Je fais donc le premier pas.

— Fais gaffe, ton mec est prêt à m'arracher la tête, je ricane.

Olivia se retourne vers lui et lui sourit amoureusement.

— Il ne ferait jamais de mal à une mouche, crois-moi.

— M'en voilà rassuré.

Tout à coup, elle prend mes mains dans les siennes. Je fronce les sourcils.

— Tu vas sûrement faire partie de l'équipe de football prochainement alors... je veux seulement que ça se passe bien. J'ai bien remarqué la tension entre toi et les garçons. Mais tu connais les mecs, ils cherchent toujours à intimider. Ce soir, amuse-toi et profite-en.

Elle se tourne vers la foule qui danse dans l'obscurité sur un tube de Britney Spears.

— J'ai même invité Iliana. Je l'ai remarqué à côté de toi au coin fumeur le jour de la rentrée, et te faisant la visite du lycée aussi.

En la voyant, qui m'observe attentivement, un sourire amical sur les lèvres, je panique. Je ne sais absolument pas quoi dire. Heureusement, mon bon fond revient aussitôt.

— Merci. Passe une bonne soirée aussi.

— Si tu as besoin, viens nous rejoindre dans la cuisine.

Je lui souris poliment avant de m'engager vers Iliana, qui est assise dans un des fauteuils, toute seule, à attendre que le temps passe. Je m'assois à côté d'elle, en silence. Elle me jette un coup d'oeil, et lorsqu'elle me reconnaît, un sourire vient poindre sur son visage.

— Salut Nat. Je ne pensais pas te trouver là.

Je lui souris, un brin moqueur. Elle porte encore ses collants troués et ses converses usées.

— À vrai dire, je ne pensais pas me retrouver là, non plus.

Je grimace.

— Salut Iliana, je réponds enfin.

Brutalement, elle me désigne la cuisine d'une main. Je regarde dans la direction indiquée, pour retrouver Matt et Ashford en train de fumer et me regarder de façon insistante. Bizarrement, ça me rappelle la rentrée. Ils sont exactement pareils que lors de ce premier jour. Sauf peut-être Ashford, qui lui, ne me fusille pas du regard. Il se contente seulement de m'observer, son joint entre les lèvres.

— J'ai l'impression qu'ils veulent te tuer.

— Ah tu crois ?

Nous rigolons tous les deux à mes paroles, avant que Iliana devienne sérieuse.

— Comment se passe ton entraînement spécial avec Ashford Saint ? Tu lui donnes une bonne raclée j'espère.

Je soupire en repensant à notre gêne dans les vestiaires.

— Il m'a dit que je me débrouillais... mais comment tu sais ça ?

— Dans ce bahut, tout se sait Nathan. En plus, on ne parle que de ça. La coopération entre Ashford Saint et le nouveau, Nathan Forman. Il y a même...

Iliana hésite, mais mon regard la persuade d'aller plus loin.

— Il y a toutes sortes de paris qui se sont installés.

— Mais ça fait deux jours qu'on est rentré et un jour seulement que je m'entraîne avec lui, bordel.

Iliana grimace.

— Et la suite ne va pas te plaire... Notre lycée c'est un lycée de con, Nathan. Vraiment, il n'y a que des connards qui ne vivent que pour descendre les autres. Ils n'ont que leur popularité en tête.

Je fronce les sourcils. Je connais exactement ce genre de personne.

— C'est quoi la suite ?

Elle prend une grande inspiration.

— Certains parient sur le temps que vous allez tenir avant de vous sauter dessus.

Je jette un coup d'oeil à Ashford, qui maintenant, parle avec les gars de son équipe. Il a toujours son joint dans la main. Subitement, ça me donne envie d'en fumer, de cette merde. Juste le temps de me détendre.

Iliana pose sa main sur la mienne. Je reviens sur terre.

— Et par nous sauter dessus, ils entendent qu'on se bagarre, c'est ça ?

Elle acquiesce avant d'ouvrir la bouche pour ajouter quelque chose qui finit par me décider sur la perspective de cette soirée.

— Il y a la bagarre, ouais, mais aussi l'autre sens... tu vois ?

Ma voix est sèche lorsque je lui réponds. Je regrette aussitôt.

— Je ne vois pas, non.

Elle resserre sa main sur la mienne. Mon coeur bat la chamade.

— Ils disent que soit vous finirez par vous entretuer, soit... vous finirez par baiser. Voilà ce qu'ils veulent dire par là.

Un frisson s'écoule dans mon dos. Une par une, je fixe chaque personne qui est en train de se trémousser devant nous. Puis les paroles d'Iliana atteignent mon cerveau. Ils pensent que Ashford et moi on finira par baiser ? Moi, baiser un mec ? Impossible. J'aime les filles, et même si je n'ai encore jamais vraiment expérimenté, je sais que j'aime ça. Un point c'est tout.

Une seconde... peut-être que Ashford Saint est gay ? Si c'est le cas, je le plains. Dans le milieu dans lequel il vit, les gens aimant une personne du même sexe, sont encore moins acceptés que dans notre société actuelle, d'après ce que j'ai entendu.

— À quoi penses-tu Nat ? me demande gentiment Iliana.

— Je me demande ce que ça fait de fumer de la beuh.

Elle écarquille les yeux, avant de grimacer et reprendre consistance lorsqu'elle s'aperçoit que je suis sérieux.

— Je n'ai jamais fumé de la drogue, mais il paraît que ça détend.

— Tant mieux, j'ai besoin de me détendre, là, tout de suite.

Précipitamment, je quitte le canapé pour me diriger d'une démarche droite vers la cuisine. Sans m'arrêter vers Olivia, qui m'interroge du regard, j'avance vers Ashford qui parle encore avec ses coéquipiers. Lorsque je me plante devant lui, le mec à ses côtés cesse de parler pour me dévisager. Je ne fais pas attention à lui, mon regard est rivé sur la mâchoire gauche d'Ashford qui se contracte violemment.

Doucement, il se tourne vers moi. Son regard se plante devant moi. Je ressens sa chaleur, nos corps sont tout proches. En l'observant attentivement, j'arrive à comprendre ce que peuvent ressentir les gars qui aiment le gars. C'est vrai, il est beau et dégage un charisme fou, mais jamais je ne pourrais me perdre à tenter une nouvelle expérience avec lui. C'est un connard. Bon, il peut être sympa quand il veut, comme dans les vestiaires, mais on voit bien que la gentillesse le démange. De plus, mon père me tuerait.

Et pourquoi je pense à ça ?

Ashford tire une fois sur son joint et m'envoie ensuite, sa fumée dans la gueule. J'inspire sans tousser. Ses yeux marrons, légèrement dilatés, épinglent mon corps sur place.

— Qu'est-ce que tu veux Forman ?

Sa voix est rauque et grave, à cause de la fumée qui gratte sa gorge.

— J'accepte de fumer avec toi, ce soir.

Mon ton est sérieux, presque un peu sévère. Un petit sourire s'esquisse sur ses lèvres avant de disparaître la seconde d'après. Matt à l'autre coin de la pièce, nous observe attentivement.

— Alors comme ça tu veux essayer dans l'illégal ?

Cette fois c'est Matt qui s'adresse à moi. Je détourne les yeux d'Ashford, toujours aussi près de moi.

— Ouais, ça te pose un problème ?

— À partir du moment où les sachets sont pour moi et mes potes, ouais ça me pose un problème.

Je vois Olivia qui tente de s'interposer, mais Matt la concilie en mettant son bras en travers de son corps frêle. Elle me sourit faiblement.

— T'occupe Matt, le petit va bientôt faire partie de l'équipe, on peut lui en filer un coup, pas vrai ?

C'est Kyle, l'investigateur de la fête qui vient de parler. Heureusement, il fait taire Matt, qui est déjà bien trop occupé à explorer la bouche de sa copine. Obsédé. Je me retourne vers Kyle qui part chercher ce qu'il faut.

— Tu es sûr ? Tu m'as dit la dernière fois que ton père te tuerait si tu prenais ce genre de truc.

Cette fois, c'est Ashford qui vient de parler. Je l'observe en fronçant les sourcils. Depuis combien de temps il se soucie de moi ou de ce qui m'arrive après ? Quand je dis que ce mec est bipolaire, j'ai raison.

— On n'est pas amis, je te rappelle. Et puis la dernière fois, tu m'as demandé de fumer avec toi. Je le fais maintenant.

Il se contente d'en tirer une autre. Son regard se détourne du mien, pour aller s'accrocher à la masse de corps qui danse sur la piste. Instantanément, je me demande s'il est au courant de ces paris mis en place. Puis, la seconde d'après, je m'interroge sur la source de ces conneries. Peut-être qu'il s'agit de lui ? Ou alors de sa bande de potes ?

Heureusement, Kyle arrive vite avec mon joint, qu'il allume pour moi. Je tire une première fois dessus, en m'éloignant pour aller me mettre dans un autre coin de la cuisine. Un des coéquipiers d'Ashford s'approche de moi, Paul d'après ce qu'il me dit. Il me demande comment se passe mon entraînement avec son ami, et m'interroge sur la façon dont il procède. De temps en temps, je jette des coups d'oeil à Ashford, mais on dirait bien qu'il est ailleurs. Et surtout, complètement out.

Je me concentre sur ce que me raconte Paul.

— Ash est sûrement le meilleur joueur de nous tous, comme Matt d'ailleurs. Mais je dirai que Ash a des chances dans la sélection d'équipes nationales et je sais qu'il en rêverait. En plus, comme cette année, nous sommes en année terminale, les universités de New York et d'autres aussi, se déplacent spécialement pour proposer des places dans leurs écoles. On va devoir envoyer la patate et toi aussi.

— T'aimerais que je sois dans votre équipe ?

La question s'est échappée d'elle-même de ma bouche. Paul répond presque aussitôt.

— Un ou deux joueurs de plus nous sont indispensables cette année. Quelques éléments de l'année dernière comme Manny ou alors Ilias, de très bons joueurs de terminale, se sont barrés dans des universités prestigieuses et ont laissé leurs postes vacants. Il nous manque un deuxième Kicker, ce qui n'est vraiment pas négligeable pour tirer, même si Marcus se débrouille en attendant. Et puis, il nous faut un autre Linebacker.

Je comprends le plus gros des mots qu'il essaie de m'expliquer, mais ce dont je n'ai encore aucune idée de la signification, se sont les postes qu'il vient de me citer. Paul doit le voir puisqu'il finit ensuite par m'expliquer leur particularité. Après ses explications, je me laisse à croire que Ashford voit en moi un Linebacker plutôt qu'un Kicker. Le Linebacker est là pour stopper le porteur de ballon et parfois, pour faire un sack au Quarterback de l'équipe adverse. Si j'ai bien compris, je dois le plaquer au sol pour le stopper dans sa course folle. En y repensant, Ashford m'a fait faire une activité qui consistait à un plaquage en quelque sorte.

— Du coup, ouais, si tu es bon et que tu passes la sélection finale, je te vois bien dans notre équipe.

Je lui souris, content d'avoir trouvé quelqu'un d'assez sympa, avec qui parler. Après notre discussion, il me propose une bière que j'accepte volontiers. Deux autres coéquipiers se joignent à nous, Marcus et Luke. L'un est brun et costaud comme un rugbyman et l'autre est blond et taillé comme un nageur.

— Alors c'est toi le fameux Nathan Forman, le blond, qui s'appelle Luke.

Je hoche la tête. Je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu avec les autres au coin fumeur lors de mon premier jour. Par contre, le brun qui se nomme Marcus, si.

— Bon, je te dis pas encore "bienvenu dans l'équipe" mais c'est tout comme.

Son sourire a l'air sincère et sa tape amicale sur mon épaule aussi. Je me demande comment des gars comme Paul ou encore Luke, qui m'a tout l'air du mec cool, peuvent traîner avec des connards comme Matt et Ashford. Bon... Ashford Saint étant un connard partiel, on va dire.

D'ailleurs en parlant du loup, il se rapproche de nous. Son regard est figé sur le mien.

— On sort dehors Nathan ?

Je fronce les sourcils, surpris. Luke, Paul et Marcus nous laissent. Ashford ne m'attend même pas et sort sur la terrasse dehors. Il choisit d'ailleurs un endroit à l'abri de tout regard. Soudainement, je me demande s'il choisit cet endroit spécialement pour que personne ne voit qu'il veut me casser la gueule ou un truc dans le genre. En silence, je le suis, et sur mes gardes.

Ashford s'assoit au creux d'un arbre, tandis que je reste appuyé contre le mur d'en face, un pied relevé dessus. J'attends qu'il parle mais il ne dit rien. Au bout de quelques minutes, je commence à perdre mon temps.

— Tu voulais me parler ?

Ashford relève les yeux vers moi. Ils sont encore plus sombres que d'habitude, sous la nuit noire et l'éclairage extérieur. Ses traits sont plus durs aussi.

— Tu devrais faire gaffe.

Je ne comprends pas ce qu'il me dit, sur le moment. Alors pour être sûr qu'il a fini sa phrase, j'attends quelques secondes.

— Tu devrais faire gaffe à ton entourage.

Il insiste, sérieux. Moi, je ris. Je crois que les effets de la drogue viennent me prendre. Ma tête me tourne.

— En commençant par toi, je présume ?

Je ris encore plus, alors que Ashford reste à sa place. Je me sens bien, bizarrement.

— Tu sais, je connais les mecs dans ton genre. Les mecs de ton petit groupe d'amis. Vous essayez de jouer aux gros durs pour séduire les filles ou pour autre chose, je m'en fous en fait... mais je vous connais. Le seul truc c'est que vous, vous ne connaissez pas les types dans mon genre. Alors c'est plutôt toi qui devrait faire attention à qui tu te frottes, Ashford Saint.

Ashford se relève et s'approche dangereusement. Bientôt son corps vient se plaquer au mien. Une odeur de citron comme la dernière fois, mélangée à de l'alcool vient me chatouiller les narines. Un sourire bêta vient se loger sur mon visage. Les yeux marrons foncés d'Ashford scintillent et j'arrive à percevoir des étoiles venir éclairer mon visage. Je mets ça sur les effets de la drogue. D'ailleurs, je n'ai pas pensé à demander ce que c'était. Je m'en fous tellement.

— Je rigole pas Nathan, fais gaffe, c'est la dernière fois que je te le dis.

Il recule pour partir.

— C'est quand même étrange. Dis-moi, t'es bipolaire ?

Il se stoppe et se retourne pour m'observer. Puis, il fronce les sourcils.

— Bah oui, un coup t'es le roi des connards et après tu joues les gentils. Donc tu es bipolaire, tu sais les gens...

— Je sais ce que veut dire bipolaire.

Sa voix claque, elle me gifle.

— Et non, pour te répondre, je ne le suis pas. Seulement, je ne suis pas complètement un connard, j'ai des principes. J'ai beau ne pas vouloir être ton ami, je ne suis pas cruel, j'ai un coeur.

C'est à ce moment-là que j'explose de rire et qu'il me fusille du regard, de son visage impassible. Les mots ont du mal à passer, mais j'arrive tout de même à parler.

— Bravo, Ashford. Tu viens de remporter la palme d'or pour ton humour.

Je continue de rire, tandis qu'il me fixe étrangement.

— Par contre toi... tu es définitivement un connard.

J'arrête de rire en lui balançant un regard mauvais.

— J'accepte le compliment, merci. On me le dit tous les soirs alors j'ai l'habitude. Par contre, qu'un gars dans ton genre me le dise en face, ça m'était encore jamais arrivé.

Ashford fronce les sourcils. Soudain, son visage perd de ses couleurs. On dirait qu'il a l'air gêné, cependant, il reste là à me fixer. Moi aussi, je reste à ma place. Je n'ai pas envie de bouger, ni d'être le premier à me barrer.

— Je ne pensais pas... Je...

— Ferme-la ! Maintenant que tu as déduit pour mon père, tu te permets d'avoir pitié ! Mais j'en veux pas de tes putains d'excuses ! Je m'en fous, t'as compris !

J'esquisse un pas, mais il me rattrape et me force à reculer, jusqu'à ce que je sente le mur contre mon dos. Un éclair de je-ne-sais-pas-quoi passe dans son regard. Son corps près de moi, m'étouffe subitement. Je cherche à me libérer mais sa poigne sur mon épaule et contre ma tête m'empêche de faire le moindre mouvement. Alors, je me contente de le fusiller du regard.

Moi qui ai l'habitude de me bagarrer dans ma rue, dans mon quartier, là je n'y arrive pas. Ashford a de la poigne pour un bourge.

— Je m'excuse. Et pas parce que j'ai pitié de toi, mais parce que je ne voulais pas te faire de mal en disant ça, putain.

— Ah maintenant tu te soucis...

— C'est à toi de la fermer là, OK ? Tais-toi, tu vas alerter tout le monde et je ne pense pas que tu veuilles que les autres soient au courant pour... tu sais quoi.

— Lâche-moi alors !

Ashford se recule aussitôt.

— Je me barre, moi.

Je marche à vive allure jusqu'à la baie vitrée pour rentrer à l'intérieur de la maison, mais Ashford me bloque encore une fois le passage, sa main sur mon poignet. Visiblement, là, toute la drogue et la sensation de bien-être sont redescendues.

— Souviens-toi, fais gaffe.

Je le scrute en plissant les yeux pour délier quelque chose de sincère en lui. Tout de suite, je m'arrache de sa poigne.

— Et toi souviens-toi, ne me touche pas !

Puis, je le plante sans dire au revoir aux autres. Une fois en dehors de la propriété, loin de cette foule, je respire enfin l'air. J'appelle un taxi avec mon portable. Il ne tarde pas venir. Pendant le trajet, toujours énervé contre ce putain de bipolaire d'Ashford Saint, je me demande ce qu'il a voulu me dire en me prévenant de faire gaffe à mes arrières. Est-ce qu'il est au courant d'un coup qu'on aimerait me faire derrière mon dos et qu'il a essayé de me prévenir par ces mots ? Peut-être bien que oui. Qu'il le sache, ne me choquerait pas. Mais pourquoi il ferait ça ? On est censés se détester, lui et moi, non ?

Roooh...

De toute façon, je m'en fous, je le saurai bien tôt ou tard. Et puis, rien ne peut m'atteindre. Rien à part cette saleté de nuit où l'atmosphère est froide et effrayante.

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Hello tout le monde ! J'espère que vous allez bien ! Alors vous avez aimé ce chapitre ? J'attends avec impatience vos commentaires ! ;) Encore merci pour votre soutien et vos commentaires qui me font avancer ! Bises.

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