Semaine 17 - Vorace

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Robert avait tout préparé pour accueillir ses amis. L’association de sa belle nappe de table mauve et de son service à vaisselle en porcelaine donnait à la tablé un air chic à la limite du tape à l’œil. Sans oublier les grandes assiettes remplies de hors d’œuvre qui venaient compléter le tableau. Tout devait être parfait.

Il trépignait d’impatience de l’arriver de ses amis qu’il n’avait pas vus depuis six mois. Six mois de soins dans un hôpital psychiatrique après une colossale dépression subis à la suite de la fermeture forcée de son restaurant. Il était sorti de l’institut depuis une semaine et il se sentait parfaitement bien, persuadé d’avoir repris le dessus.

Depuis ces sept jours, il avait revu ses parents, venu le chercher à l’hôpital, et son vieil ami Lenny, qui ne pouvait faire parti des convives aujourd’hui. La sonnette de la maison retentit. Robert se précipita ouvrir la porte. Ses quatre amis étaient là : Max, Matéo, Manon et Camille.

  • Robert ! Crièrent-ils à l’unisson en Souriant.
  • Ha ! Exalta le salué, vous êtes tous là ! Entrez, Entrez ! Vous avez fait la route ensemble ?
  • Yes, répondit Max en pénétrant dans la maison avec les autres, dans la Peugeot toute pourrie de Manon.

Ces paroles firent partager un rire collectif à Robert, Matéo et Camille.

  • T’es lourd, grogna Manon, elle est pas pourri ma voiture, elle a du caractère c’est tout.
  • Mais oui tu as tout à fait raison, ricana Camille, c’est comme pour star wars 9 : il était pas du tout nul en fait, il avait juste du caractère !

Tout le monde s’esclaffa en entendant ça, y compris Manon qui ce coup- si ne put résister à l’euphorie du groupe.

Toute l’équipe avait l’air en forme : un Max toujours aussi costaud et en forme, une Manon toujours charmante et susceptible, un Matéo toujours aussi bien habillé et souriant et une Camille toujours aussi conciliante.

Après quelques échanges, le groupe ne tarda pas à se rassembler autour de la table et du repas préparé par Robert.

  • Alors, demanda ce dernier en prenant un canapé nappé d’œufs de poissons, comment ça va à la salle de sport Max ?
  • Tout va bien, lui répondit Max la bouche pleine, on a de plus en plus d’inscrit et je vais bientôt devenir le patron, dès qu’Monsieur Kote partira en retraîte.
  • Ha c’est formidable ça ! Et toi Manon, tout ce passe bien au bureau ?

Robert se tourna vers Matéo :

  • Les affaires vont bien chez ton père ?
  • Même si les affaires allaient mal, son père serait toujours multi millionnaire, ricana Max, pas vrai le fils à papa ?
  • Mais ferme-la, marmonna Matéo dans un demi-sourire, et pour répondre à ta question Rob, oui tout va bien.

Pour conclure le tour de la situation de ses amis, Robert s’adressa à Camille :

  • Tu as pu retrouver du boulot Camille ?
  • Yes ! Dans la boite du père de Matéo. Il faut bien se donner un p’tit coup d’pouce de temps en temps, nan ?
  • Oui, c’est sûr … Lâcha Robert, un air un peu hagar.

Un silence s’installa alors dans la salle à manger. Les quatre convives savaient que c’était à leur tour de demander comment allait leur ami, mais aucun ne semblait posséder le courage de franchir le pas. Max, qui comprit que si il ne posait pas lui-même la question personne ne le ferait, rompit ce calme beaucoup trop pesant :

  • C’est plutôt à nous de te demander comment tu vas mon pote. Après tous le bordel qu’il y a eu il ya six mois…
  • T’en fait pas va, lança Robert, ça va mieux. Beaucoup mieux ! Je crois bien que j’ai réussi à crever l’abcès. J’ai bien péter les plombs, c’est sûr. J’ai pas supporté qu’on mette la clef sous la porte au resto. Mais à l’hôpital j’ai pu faire un long travail sur moi-même et … J’ai compris ce qu’il fallait que je face : rebondir. Si tu rebondis pas dans la vie, tu crèves. Il faut trouver de nouvelles choses auxquelles dédiées sa vie.

Il marqua une pause assez longue avant de reprendre :

  • Et moi j’ai trouvé cette nouvelle chose.
  • C’est super Rob ! Dit alors Camille en posant la main sur celle de son ami, et c’est quoi ?
  • Je vous en parlerai dans quelques instants ! En attendant, je vais sortir mon gratin de viande achée du four. Vous allez voir, c’est une tuerie !

L’hôte se leva alors et parti en direction de la cuisine.

  • Il a l’air d’aller mieux ! Vous trouvez pas ? Questionna Matéo.
  • Si si, carrément, lui répondit sobrement Max
  • Il a l’air en forme, adjugea Manon.
  • Oui, et c’est tant mieux ! Comme quoi on s’est bien occupé de lui à l’hôpital. Notre pote est de retour ! Gazouilla Camille.

Max le va son ver remplit de vin rouges :

  • Ouais, buvons à ça.

Ils trinquèrent alors tous ensemble, au rétablissement de leur camarade.

Robert revint alors, avec à la main un plat rectangulaire en ver remplit du plat promis : un gratin de viande hachée.

  • Le plat de résistance est servi !

Tous se mirent à déguster ce fameux gratin. Son goût ravi chacune des personnes assises à table, les retours furent dithyrambique pour Robert. Ce dernier observait ses ami mangé avec fascination.

  • C’est dommage que Lenny est pas pu venir … Lâcha Manon après sa dernière gorgée de vin.
  • On se verra tous ensemble une autre fois, le rassura Matéo.
  • Vous l’aimez bien Lenny, hein ? Questionna mystérieusement le cuisinier.
  • Bah euh, oui bien sûr, répondit Camille légèrement dépité.

Robert désigna alors de l’index le plat de gratin de viande déjà bien entamé :

  • Si vous l'aimez tant, alors reprenez en.

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