Bienvenue à El Paso ! Chapitre 5 - Un Tocsin pour l'Enfer

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  Devant leurs affaires étalées sur la table, Grace fit une nouvelle fois le point avec les garçons. Chacun avait apporté le strict nécessaire comme, par exemple, une couverture, des boites de conserve, quelques friandises, quelques gourdes, une vieille poêle, un couvert par tête et surtout, une arme chacun, au moins. Grace prendrait le fusil de Tommy étant donné que le bras de ce dernier ne lui permettait pas de porter une arme autre qu'un pistolet ; pour cette raison, Jamie avait emprunté un revolver dans la vitrine de son père pour la lui donner. Une arme à la fois légère et facile à manier en cas de coup dur. Quant à lui, il portait déjà la ceinture et le remington new army du non-regretté Pit', disparu trois jours plus tôt. Mais comme il était toujours de nature prévoyante, il avait apporté un revolver supplémentaire pour tout le monde, sans parler des boîtes de munitions...

- Bon les garçons, déclara Grace les poings campés sur la table, je pense qu'on est parés, nan ?

- Je pense aussi, dit Jamie.

- Hmm... mouais..., dit Tommy.

- Qu'est-ce qui t'prend ? lança Grace. T'as pas l'air convaincu...

- Ben c'est que si la ville doit être attaquée à la pleine lune, il se passera rien avant ce soir... du coup je me demandais si on était obligés de partir maintenant.

- Et tu voudrais partir quand ? rétorqua Jamie.

- Bah cette aprèm !

- Et si les apaches décident d'attaquer cette aprèm au lieu de ce soir, tu comptes faire quoi ? Les attendre devant ton bol ? s'emporta Jamie.

- J'sais pas, moi !

- Tommy ! On fait comme on a dit, déclara Grace. Vaut mieux pas prendre de risques...

  Malgré la douceur de sa voix, Tommy avait bien senti qu'elle portait sur lui un regard réprobateur. Aussi baissa-t-il la tête après avoir murmuré un "oui" à peine audible. Sur ces entrefaites, chacun prit une partie des affaires et tous trois empruntèrent le corridor menant à l'entrée du ranch. Sur son passage, Jamie regarda le carillon près de la porte. Il était presque midi. L'anxiété le tenaillait. Pourvu qu'il ne fût pas déjà trop tard...

  Alors même qu'il ouvrit la porte, une silhouette se découpa sur le seuil illuminé par le soleil à son zénith, les prenant tous trois de court.

- Bonjour, jeunes gens.

  S'étant habitués à la luminosité, ils parvinrent sans mal à reconnaître l'étranger, un agréable sourire sur le visage.

- Oh... Bonjour, répondirent Grace, Jamie et Tommy.

- Je dérange peut-être ?

- Du tout, monsieur, dit Jamie.

- "Du tout" ? répéta lentement l'étranger, surpris.

- On partait changer d'air... pour la journée, poursuivit Jamie.

- Voilà une fort judicieuse idée, jeunes gens... Mais veuillez m'excuser ! déclara l'étranger en leur libérant le passage.

- On sera de retour demain dans la matinée, je pense, reprit Jamie tandis que ses amis allaient attacher leurs affaires sur les chevaux.

- Demain dans la matinée ? reprit l'étranger.

- Oui.

- Non...

- Non ?

- Non, Jamie... commença-t-il avant de poser ses mains sur ses épaules. Il est important que tes amis et toi vous éloigniez le plus possible de cette ville.

  Un peu surpris par son attitude, Jamie ne put s'empêcher de le regarder avec des yeux ronds.

- Mais vous voulez qu'on revienne quand, alors ?

- Jamais...

- Jamais ?

- J'ai déjà contacté le shérif de Lubbock ; c'est un ami, il vous recevra.

- Mais enfin, déconnez pas ! C'est quand même chez nous, ici !

- Jamie ! rétorqua l'étranger énergiquement. Pour le bien de tes amis, ne revenez jamais !

- Mais pourquoi !

- Parce que vous ne pourrez plus y vivre !

- Même si on partait à Lubbock, il faudrait qu'on prenne plus de nourriture ; c'est pas à côté !

- La ville est à deux journées de cheval, sans se presser. Qui plus est, je me suis permis de regarder vos réserves quand tes amis sont sortis. Vous avez largement assez...

  Après un moment de silence durant lequel Jamie le regarda d'un air suspicieux, il déclara :

- Y'a quelque chose que vous me dites pas, hein... ?

- Moins tu en sais, mieux cela vaudra...

- En somme, vous nous laissez pas le choix !

- Je me vois obligé de faire preuve d'autorité cette fois... désolé !

- Pourquoi je vous écouterais ?

- Parce que, dans le cas contraire, ton seul parent encore vivant serait très déçu de toi et tes parents seraient morts en vain...

  Ces paroles chamboulèrent complètement Jamie. Ecarquillant les yeux, il ne put s'empêcher de se répéter en boucle les derniers mots qu'il venait d'entendre. De son côté, mesurant que ses paroles avaient eu l'effet escompté, l'étranger lui adressa un léger sourire en coin.

- Vous êtes qui, en réalité... ? Et qu'est-ce que vous savez sur la mort de mes parents... ? demanda Jamie, encore confus.

- j'ai télégraphié un peu plus tôt dans la matinée au shérif de Lubbock. Dès votre arrivée, il te remettra tous les éléments que j'ai pu rassembler concernant l'assassinat de tes parents... répondit l'étranger.

- Assassinés ? Pourquoi !

- Il est temps de partir, mon garçon...

- J'ai encore des questions !

  Faisant mine d'ignorer sa dernière intervention, l'étranger avait déjà tourné les talons et salua Grace et Tommy. Puis il se mit en selle et commença à s'éloigner d'un pas lent.

- Les réponses t'attendent à Lubbock, lança-t-il par-dessus son épaule.

  Comprenant qu'il serait inutile d'insister, Jamie se tut en regardant l'étranger retourner peu à peu vers la ville. Réalisant que ses amis n'avaient pas cessé de les observer d'un air curieux, il se décida à rejoindre directement son cheval sans leur adresser un regard et se contentant de leur dire, au passage :

"En route..."

  Ils traversèrent alors la ville. Et le claquement des sabots de leurs montures s'accompagnèrent de la cloche de l'église, laissant retentir les douze coups de midi.

**********

  Dans le courant de l'après-midi, le régiment du Major, le Major lui-même, le shérif, ses adjoints et l'étranger s'étaient réunis dans le saloon, transformé en centre de commandement pour l'occasion. Une dernière fois, le Major répéta à son assemblée le déroulement des opérations tel qu'il devrait être et les différents emplacements qu'occuperaient les hommes de son régiment. Ces derniers seraient postés à des points stratégiques de la ville ; certains sur les toits, d'autres embusqués sur les balcons et dans les boutiques aux extrémités des rues. La rue principale se verrait occupée par la plus grosse partie du régiment. L'enjeu, disait-il, était de concentrer la puissance de feu la plus importante dans cette zone compte tenu du fait que le gros des forces adverses finirait inéluctablement par s'y engouffrer afin de faire un maximum de dégâts. Qui plus est, l'ennemi ne rencontrant qu'une assez faible résistance aux portes de la ville, il se sentirait suffisamment en confiance pour fendre un passage jusqu'au coeur de la ville.

  Et c'est ainsi qu'il se ferait piéger, pris dans un feu croisé, sans la moindre chance de s'en tirer...

  Puis il passa à la phase du plan qui concernait les adjoints du shérif. Ceux-ci devaient se poster, à couvert dans le sable ou derrière les butes qu'offrait la nature, à l'extérieur de la ville avec pour ordre de ne pas faire feu tant que l'ennemi ne se serait pas engagé dans la ville. Une fois cette étape atteinte, ils devaient regagner le plus vite possible la zone de combat et prêter main forte aux hommes de son régiment. Ainsi, les adjoints représenteraient un troisième feu tout aussi mortel que le goulot d'étranglement prévu et couperaient, par la même occasion, toute retraite aux éventuels fuyards.

  Quant au shérif, son rôle était des plus simple et des plus crucial. Il aurait la lourde tâche de se poster dans le clocher de l'église, point culminant de la ville, afin de guetter l'arrivée des apaches, donner l'alarme le moment venu et... vendre chèrement sa peau. Un rôle qui, bien entendu, ne manqua pas de le faire réagir.

- Mais nan mais... z'êtes pas bien dans vot' tête !? J'vais m'faire tirer comme une buse dans c'pigeonnier !

- Shérif ! Estimez-vous privilégié... Vous avez pour mission d'être la main de dieu, annonciatrice de notre jugement dernier ! À ceci près que l'issue de ce combat ne se traduira pas par notre mort mais celle de ces apaches ! Qui plus est, l'église se situant dans l'alignement exact de la rue principale, vous n'aurez pas beaucoup de distance à parcourir pour rejoindre notre place forte et gonfler un peu plus un feu que sera déjà nourri...

- Je persiste à dire...

Le Major abattit un poing sur la table.

- Shérif ! lança-t-il fortement, vous avez su me prouver hier que vous aviez une sacrée paire de couilles ! Alors ça va être le moment de vous en servir !

- J'ai p't-être du courage, mais ça m'oblige pas à m'prendre la première balle tirée ! Je fais pas partie de votre régiment, moi ! Vous pouvez mettre vos pions où vous voulez si ça vous chante, mais pas moi !

  Le Major dégaina en un éclair son revolver et le pointa droit vers sa tête.

- Vous oubliez votre place shérif... ! dit-il, menaçant.

- Quelle place ! maugréa celui-ci.

- Comme vous me l'avez dit, vous pouvez encore donner des ordres à vos concitoyens... même montrer l'exemple... Alors choisissez !

- Vous avez pensé un plan qui vous arrange, avouez... ! se risqua le shérif.

Le Major tira le chien vers l'arrière.

- En temps de guerre, j'appelle ça une mutinerie... déclara-t-il avant de s'adresser à ses hommes. Quel est le sort réservé aux mutins, soldats ?

- La mort par exécution ! répondirent-ils tous d'une même voix.

- Exactement ! La mort par exécution, répéta le Major.

  Le shérif ne put s'empêcher de le fixer d'un regard noir, mais son front perlant de sueur trahissait pourtant la peur extrême qu'il vivait à ce moment-là.

- Ainsi donc, shérif... quelle est votre place ?

  Le shérif déglutit péniblement sans le quitter du regard, avant de répondre, d'une voix faible :

- Le clocher de l'église...

- Je suis heureux de constater que nous avons finalement la même vision des choses... dit le Major en rengainant son arme. Dans ce cas, messieurs, que chacun reste proche de sa position jusqu'à la nuit tombée. Lorsque les derniers rayons de soleil raseront la plaine, le moment que vous attendez tous sera venu. Puisse Dieu avoir pitié de notre âme...

  Concluant sur ces mots, le saloon se vida peu à peu de ses hommes, laissant seuls le Major et l'étranger.

- Qu'en dites-vous, Major ?

- Je dois reconnaître que vous aviez vu juste...

- Pensez-vous que tout se déroulera comme prévu ?

- J'ai confiance en mes hommes et en leurs compétences. Au petit matin, cette tribu apache sera réduite à néant et seuls les braves pourront raconter cette histoire...

- Alors buvons... dans l'espoir que ce verre ne soit pas le dernier...

- Espérons, en effet...

  Joignant le geste à la parole, l'étranger sortit une bouteille rangée sous le comptoir et remplit deux verres.

- Cette fois-ci, j'aime autant vous laisser porter ce toast ; je ne voudrais pas encore commettre l'erreur de lever mon verre aux mauvaises personnes...

- Je pense au contraire, mon cher, que nous sommes sur les mêmes rails... Je vous en prie...

  Croisant un regard emprunt de malice sur le visage du Major, l'étranger esquissa un léger sourire en coin avant de lever son verre :

"Aux apaches !"

**********

  En dépit de sa mauvaise humeur, le shérif s'était forcé à gagner sa position dans le clocher, sa tête juste à côté de la lourde cloche de fonte. Pourvu que personne en dessous ne s'amuse à tirer sur la corde, ses oreilles s'en souviendraient. et quand bien même, il valait encore mieux avoir les oreilles qui bourdonnaient que de se retrouver le corps criblé de balles par ces maudits nègres ; c'eût été une déchéance insupportable pour lui, malgré le temps qui lui aurait resté à vivre.

  Il se retrouvait donc ainsi, assis, du haut de son perchoir, à observer les allers et venues des quelques badauds qui partaient peu à peu se mettre à l'abri. Un détail cependant le surprenait... Il devait bien admettre que, même s'il n'aimait pas ces têtes de moricauds, ils connaissaient bien leur métier et savaient parfaitement se cacher. Depuis presque une heure qu'il avait rejoint sa position, il n'avait pas été capable de repérer leurs emplacements. Mais peu importait. Dès que les apaches allaient être anéantis, il aurait tout le loisir de mettre à exécution le petit plan qu'il avait préparé avec ses adjoints afin de se débarrasser de ces descendants d'esclaves et de ce militaire imbu de lui-même... Et l'étranger... Oui, l'étranger... il en faisait depuis longtemps une affaire personnelle... Bientôt, El Paso se relèverait de l'affront que ces enflures leur avaient causé. Il en était à ce point dans ses pensées lorsqu'il fut interpellé par l'un de ses adjoints, le hélant sur le perron de l'église.

- Eh beh ! Qu'est-ce qu'y a Davey ? lança le shérif.

- C'est les moricauds, shérif... !

- Ben quoi, les moricauds ? Qu'est-ce qu'y z'ont les moricauds ?

- Ils sont pas à leur poste, voilà !

- Pas à leur poste ?! Tu t'fous d'ma gueule ou quoi !

- On en a revu aucun depuis une bonne demie heure, shérif !

- Forcément, abruti ! Ils sont allés se planquer pour recevoir ces sauvages !

- Ben justement... !

- Justement quoi ?!

- Moi et les gars on a préféré vérifier le plan du Major et nous rendre compte par nous-même de la position de chaque soldat...

- Et alors ?

- Ben partout où il est sensé y'avoir un moricaud y'en a pas !

- HEIN ?! Pas possible ! Tu t'fous d'ma gueule !

- Z'avez qu'à descendre vérifier si vous m'croyez pas !

- Vous avez tous quitté votre poste alors qu'on est sur le pied d'guerre ?!

- Ben...

- Nan mais c'est pas vrai ! Qui c'est qui m'a foutu un con pareil... ?! Retournez à vos postes ou j'te jure que j'descends t'faire bouffer ta putain d'langue !

  Congédié comme le dernier des malpropres, Davey s'éloigna tout penaud lorsque son regard s'arrêta sur l'horizon. Du haut de son pigeonnier, le shérif en fit de même et put commencer à voir au lointain, un nuage de poussière soulevée par la cavalcade d'une horde dont les cris furieux leur parvenaient faiblement.

  Les apaches...

  Réalisant qu'ils étaient à quelques minutes à peine de la ville, le shérif descendit en trombe de son perchoir, manquant de tomber à la renverse au passage et tira fiévreusement sur la corde, faisant ainsi sonner frénétiquement la cloche. Les derniers badauds se ruèrent dans les boutiques ou les maisons les plus proches afin d'aller se protéger et attendre ainsi la fin de l'alerte, en proie à une peur qu'ils n'avaient pas connu ni vécu depuis bien longtemps. De son côté, le shérif continuait de tirer de toutes ses forces sur la corde comme si sa propre vie en dépendait. Les assaillants étaient encore aux portes de la ville mais il pouvait déjà distinguer sur leurs visages les peintures de guerre et leurs fusils luire sous les derniers rayons du soleil rasant. Abasourdi par cette charge, le shérif ne pouvait détacher ses yeux de cette horde en furie qui était la seule source des coups de feu qu'il entendait alors. Depuis les bâtiments qu'avait évoqué le Major lors de son plan, aucune détonation ne parvenait. Davey avait-il pu dire la vérité ? Le Major avait-il fait double-jeu ? La ville avait-elle été désertée par le régiment ? Il ne pouvait pas croire que toute une ville se soit faite posséder...

  Certaines boutiques étaient déjà la proie des flammes ; dans une vision d'horreur, il put voir les occupants brûler vif et quitter les bâtiments dans des cris de douleur et d'effroi. Les assaillants à proximité ne se donnaient même pas la peine d'abréger leurs souffrances. Les flammes se propagèrent aux autres toitures. En quelques minutes seulement le feu avait ravagé le tiers de la ville et des cadavres jonchaient le sol ; certains étaient complètement brûlés, ne laissant voir que deux yeux révulsés dans un crâne fumant et noirci, d'autres avaient le corps criblé de balles... d'autres encore avaient été scalpés. Plus loin dans la rue principale, le shérif vit Davey entrer dans une lutte à mort au corps à corps avec un apache dont la tenue colorée en disait long sur son rang : le chef Victorio. Sans son arme, son adjoint ne savait que faire. Le shérif se décida enfin à lâcher la corde et courut aussi vite qu'il le put vers son collègue, tirant de droite et de gauche, faisant mouche à chaque coups, mais attisant toujours un peu plus la colère de ses ennemis. Inconsciemment, il perdit le compte et se retrouva bientôt à quelques mètres de son collègue lorsqu'un assaillant lui donna un violent coup d'étrier au visage. Sous l'effet de la surprise et la douleur, le shérif roula à terre et perdit son arme dans sa chute. Lorsqu'il se releva, il assista impuissant à un spectacle de tristesse profonde et de désolation. À quelques pas de lui, son adjoint se fit scalper vivant dans d'abominables cris de douleur tandis que le sang s'écoulait sur son visage. Puis le chef croisa son regard et, dans un élan de cruauté inhumaine, enfonça la lame de son poignard dans ses yeux. Tout autour de lui, le shérif put encore voir ses derniers adjoints se faire assassiner aussi sauvagement que les civils courant dans l'espoir de trouver quelque refuge ou une aide quelconque. Mais rien n'y fit ; la population d'El Paso se fit littéralement massacrer devant lui.

  Pris d'une rage folle, il saisit son revolver, se releva d'un bond en beuglant et se rua sur le chef en l'attrapant à la gorge. L'entraînant dans sa chute, il appuya sur la gâchette, mais aucune détonation ne retentit... Il avait tiré ses six coups... Quand le chef Victorio toucha le sol, il était resté indemne, alors que le shérif avait déjà le regard vide, un poignard planté deux fois dans le coeur. Son corps gisait désormais, comme celui de tous ses adjoints, dans la rue centrale, au beau milieu de la ville en flammes...

  Et sa conscience ne savait pas, alors, dans ces derniers instants, qu'un homme l'avait observé depuis la colline voisine...

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