Chapitre 1

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Aujourd'hui, le soleil tape sur mes épaules, je suis là debout sans savoir vraiment quoi dire ou quoi faire, j'ai l'impression qu'une partie de moi est elle aussi enfermer dans la boite qui est maintenant six pieds sous terre, mais je dois me faire une raison, Maria est morte est ne reviendra jamais.

  Le temps est doux, aussi doux que son sourire, sourire que je ne reverrais jamais. Je ne me rendais pas compte, pas compte qu'elle n'était plus là, pas compte je ne l'entendrais plus jamais râler après moi quand je déprime de ma situation, pas compte qu'elle ne me remontera plus le morale et surtout pas compte que dorénavant, je serais seule. Complètement seule.

  Maria était mon pilier, mon roc. Elle ne méritait pas de mourir, elle n'aurait pas dû mourir et ça sa m'énerve parce que je sais que si elle avait été dans "la moyenne" ou juste "jolie", elle aurait pu être soigné, elle aurait pu aller à l'hôpital. Mais ce qui m'énerve le plus c'est de savoir que je suis la seule à être là pour elle, vraiment là, mes parents qui sont quelque pas plus loin ont l'air de se cacher des regards indiscrets. Car bien sûr si au grand malheur quelqu'un venait à découvrir qu'ils étaient là sur la tombe d'une femme qui n'était qu'une vingt-trois sur cent, cela serait mal vu.

- On peut y aller, je balance sèchement.

  Mes parents ne me répondent pas, j'ai pris l'habitude maintenant. Je sais aussi parfaitement à quoi il pense en ce moment même : "Quand pourrons-nous enfin retourner travailler ", car pour eux, c'est tout ce qui compte. Le travaille, les chiffres et surtout la réputation. Mes parents sont des grands chirurgiens reconnus dans toute la France comme leurs parents avant eux. La logique voudrait que moi aussi, je suive cette voix, mais la vérité, c'est que je n'en serais jamais capable, parce que je ne pourrais jamais aller à l'école, parce que je ne sais même pas lire, parce que comme Maria, je ne suis pas assez "jolie", je suis trop si ou pas assez ça. Mais la nuit tomber, j'aime rêver, rêver d'une autre vie, d'une vie où la beauté n'est qu'une futilité, une vie où peu importe notre corps, nos cheveux ou notre visage on est tous égaux. Parfois, j'aime imaginer que je suis née dans une famille aimante, le matin, ma mère m'embrasserait sur le front, me dirait qu'elle m'aime avant de me souhaiter de passer une bonne journée, j'irais à l'école, aurais des amies avec qui je rirais et quand il y a des bas, me disputerais pour encore mieux m'entendre avec elles, j'aurais un petit copain qui subirait un interrogatoire de mon père le menaçant de lui faire la tête au carré si il me faisait souffrir. Mais quand je rouvre mes yeux, je suis toujours dans ma chambre au ton jaune pâle est aussi impersonnel qu'une chambre d'hôpital, autour de moi règne un silence monstrueux qui est seulement brisé par le son de mes larmes en me rendant compte que cette vie ne m'est pas destiner et qu'elle ne le sera jamais.

***

- Eden ! Crie ma mère.

  Je ne comprends pas vraiment pourquoi elle m'appelle, c'est tellement rare que je me demande si j'ai bien entendu, mais lorsque je l'entends à nouveau crier mon prénom, je me dis que je suis belle est bien réveiller. Je descends et vois mes parents tous les deux assis sur le canapé.

- Oui ? Je tente pas très rassurer.

- On doit parler, répond mon père.

  Je sens mon cœur battre à mille à l'heure dans ma poitrine comme les jours où j'ai rendez-vous à l'hôpital pour passer les testent de beauté. D'un coup, un million de scénarios s'immisce dans mon esprit tous plus tordus les uns que les autres, je voie les lèvres de ma mère bouger, puis celle de mon père, mais je n'entant rien et je n'arrive pas à faire taire cette cacophonie qui me donne une migraine des plus horrible.

- Eden ? M'interpelle la voix de mon père mi agacer, mi blaser.

  D'un coup, le silence revient, mon cœur se calme légèrement et le nœud logé dans mon estomac se desserre progressivement.

- Quoi ?

- As-tu au moins écouté ce que nous t'avons dit ?

- Euh... Désolé, j'étais perdu dans mes penser. Il me lance un regard agacé avant de soupirer et de recommencer son monologue, car oui, je sais déjà que quoi qu'il dise je ne pourrais pas en placer une.

- Tu commences le lycée dans trois jours.

  Cette déclaration à l'effet d'un ultimatum sur moi, le lycée sérieusement, c'est une mauvaise blague, c'est ça ?

- Pardon ? Le lycée ? Je dis complètement paumé.

- Oui, commence ma mère, c'est l'un des rares lycées qui accepte des adolescents en dessous de la moyenne, c'est très rare tu sais, c'est une bonne opportunité pour... Toi, dit-elle me détaillant de la tête au pied avec une mine dégoûté.

  Merci maman de me rappeler que je ne serais jamais assez belle pour faire quelque chose de ma vie.

- Mais je ne sais même pas lire ! Je n'ai pas les bases, je n'ai rien.

- Pour n'avoir rien, tu n'as vraiment rien, chuchote ma mère.

- Tu auras un tuteur qui t'aidera dans tes cours lorsque tu ne comprends pas, mon père comme si ça allait réellement m'aider.

- Ce sera pour toi une opportunité de rencontrer des gens de ton âge et d'apprendre de nouvelles choses, continue ma mère.

- Et ça me servira à quoi au juste ?

  Mes parents me regardent avec des yeux ronds comme des soucoupes, on dirait presque que je viens de balancer la plus grande des énormités que ce monde est connue, mais ce qui les choque, c'est que pour la première fois depuis des années, j'ai osé répondre et non pas juste acquiescer sans rien dire de plus.

  Ils me regardent sans rien dire, ils ne savent pas quoi répondre à ma question, car eux comme moi ont connais déjà la réponse, rien, ça ne servira à rien. L'idée d'intégrée un lycée m'angoisse, mais je sais que c'était le rêve de Maria, essayer d'avoir une vie normale, apprendre des choses, peut-être que c'est là que la vraie vie va commencer pour moi.

☼☼☼


J'espère que ce nouveau chapitre vous aura plus, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser ;)


Camelia_Hawkins

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