Chapitre 5

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- Vas-y rentre, c'est un peu le bazar, mais fait comme chez toi, me dit-il avec un petit sourire timide.

Sa maison n'est pas si grande, mais elle est largement suffisante. J'ai toujours trouvé que les espaces plus petits étaient plus confortables, car après tout, une grande maison est bien triste lorsqu'elle est vide.

Il fait sombre, et l'évier est encore plein. Sur le mur repose plusieurs photos de famille, sur l'une d'elle, qui prend une grande partie du mur se trouve un homme au cheveux châtain avec un sourire éclatant, à sa gauche il y a une femme une femme qui sourie à l'objectif comme si elle était la femme la plus heureuse de ce monde, même à travers l'image on se sent rassurer en regardant son expression, elle à des cheveux blond identique à ceux de Sébastien et ses yeux sont d'un bleu aussi pure que le ciel d'été, elle est juste magnifique. Entre les deux parents se trouve un petit garçon que je devine être Sébastien, il fait une mou de mécontentement et ses cheveux sont tout ébouriffer, ses joues légèrement gonflées comme si il s'apprêtait à souffler et ses sourcils froncer lui donne un petit air rebelle et craquant, le genre d'enfant qu'on envie de câliner et d'embrasser et qu'on ne peut pas gronder ou être énervé contre lui plus de trente secondes.

- J'aime bien chez toi, affirmais-je.

Il se contente de me sourire et me conduit jusqu'à sa chambre. Je m'attendais à énormément de choses, mais sûrement pas à ça, des feuille remplie de notes bizarres recouvre quasiment tous ses murs, d'autre son éparpiller sur son bureau ou sur son lit sur lequel est poser un objet doré.

- C'est quoi ? Je demande curieuse en pointant l'objet et les papiers qui l'entourent.

- Tu ne sais pas ? Ça, dit-il en prenant l'objet dans les mains, c'est une clarinette, j'en joue depuis que j'ai huit ans et ça se sont des partition.

Je prends l'une des partitions dans les mains et ça me donne presque mal à la tête tellement que je n'y comprends rien.

- Comment t'arrive à les lire ? Le questionnais-je.

- Et bien, c'est naturel pour moi, je les vois et les joue depuis neuf ans alors on s'habitue, c'est comme faire du vélo, écrire ou lire dès qu'on a compris le truc, on s'en rappelle toujours, termine-t-il dans un sourire.

- Je vois. Tu veux bien me jouer un morceau, je demande surexciter. J'adore la musique bien que je n'aie jamais pu jouer d'un instrument, le son permet d'arrêter le silence et me transmet plus d'émotion que je n'ai jamais ressenti.

Sébastien approche l'instrument de sa bouche et dès les première note, je reconnais L'air de la reine de la nuit de Mozart. Son visage est si concentré, ses yeux sont fermer et je me demande comment il fait pour ne pas manquer de souffle. Lorsqu'il termine, la pièce redevient calme, et je me mets à applaudir.

- C'était incroyable !

- N'exagère pas non plus, dit-il en riant.

- Mais je n'exagère rien, je dis sur le même ton.

Nous parlons et rions pendant deux bonnes heures, il m'aide pour quelques devoirs et me promet de m'aider si j'en ai besoin.

- D'ailleurs, ça a été avec Raphaël ? Il n'est pas trop "monsieur, je suis le plus beau" ou un truc du genre ?

- Eh bien... Il y a quelque chose qui me perturbe chez lui, mais je ne pense pas que c'est négatif, dis-je finalement.

- Une chose est sûre, il est plaisant un regardé, il a pris les bons gènes.

- Mouais. Je pose le menton sur ma main avant de continuer :

- Donc c'est le fils du président.

- Le fils de président et le frère de la fille qui nous a fait visiter le lycée.

- Ah bon ? M'exclamais-je. Pourtant, il ne se ressemble absolument pas.

L'image de la fille me revient en esprit, ses longs cheveux blonds et ses yeux d'un vert profond n'ont rien avoir avec la couleur de ceux de son frère, ses traits eux paraissaient d'une grande douceur là où ceux de son frère sont aussi froids que de la glace.

- Elle est la fille illégitime du président, c'est peut-être pour ça.

- Sa fille illégitime, je chuchote pensive.

Il y a comme un blanc qui s'installe d'un coup, ni lui ni moi ne parlons a telle point que le silence devient presque oppressant.

- À maintenant que j'y pense, à partir de mercredi, j'aurais des genres de cours particulier avec Raphaël tous les lundis, mardi et vendredi pendant le midi.

- C'est super. Mais fais attention à toi.

Je le regarde interloquer, puis il continue :

- Il ne vit pas dans le même monde que nous. Et puis vu son statue... Un rien et il te détruira toi et ta famille.

Quand il dit ça, j'ai l'impression d'entendre Maria me dire de ne jamais me lier d'amitié ou de tomber amoureuse d'un homme qui serait beau, qui serais important. Elle m'a toujours dit qu'il faudrait que je me contente du minimum ou de rien et que si je devenais trop gourmande, c'est moi qui finirais manger. Alors je hoche la tête et lui assure de faire attention.

Lorsque je pars de chez lui, il fait déjà nuit.

- Je te raccompagne. Me dit-il d'un ton catégorique.

- Non ne t'inquiète pas, je peux rentrer seule.

- Quel homme laisserait une femme rentrer seule dans le noir ? Demande t-il.

Il m'attrape la main et m'emmène à sa suite, lorsqu'il voit que j'ai capitulé, il lâche ma main et met les siennes dans les poches de sa veste.

- Ça fait flipper. Je dis tout bas.

- Et dire que tu comptais rentrer seule.

Je rigole, et très vite nous arrivons devant ma maison, aucune lumière ne nous parvient de l'extérieur signe qu'il n'y a personne à l'intérieur. En la voyant Sébastien fais les gros yeux et paraît embarrasser.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Bah... C'est que ta maison est si grand est quelle à l'air si... chic ? Rien avoir à ma petite maison. Termine-t-il dans un rire gêné qui brise le silence de la nuit.

- Je ne me suis jamais sentie aussi bien quelque part que chez toi, avouais-je. Ici, c'est toujours silencieux et on s'y sent tellement seule lorsque personne n'est là.

- Tu pourras revenir si tu veux.

Nous nous regardons dans les yeux, il me sourit, je lui souris, puis il vient me serrer dans ses bras et me chuchote un simple merci avant d'embrasser mon front et de partir en me faisant un signe de main.

Je suis heureuse.

J'éspère que ce chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser ;)


Camelia Hawkins

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