J'ai eu beau te parler, tu continuais de comprendre ce que tu voulais comprendre, pas ce que je voulais que tu comprennes, c'est toujours ainsi avec toi. Une vraie plaie, donc quoi, si je n'écris plus les frasques dans ta tête comment veux-tu encore que nous existions tous les deux ? Ce petit chemin tout tracé, tout beau tout plein. C'était quand même chouette nan ?

Mais tu vas mourir, je te l'ai assez répété maintenant. Dès la dernière lettre assassine jusqu'à la constatation de l'absence de mots sur la dernière page. Jusqu'au bond typique du coeur à la fin d'une lecture. Jusqu'au sublime de nos âmes, jusqu'à la transformation de nos imaginations, jusqu'à la métamorphose des univers pour créer le nôtre.

Je ne suis qu'un écrit, je ne suis qu'un infidèle au milieu de tentatrices qui me soumettent à des charmes inévitables, je ne suis qu'une balle qui rebondit contre les parois d'un entrepôt trop rempli déjà. Je suis la chaleur de l'humanité intériorisée. Je suis déjà un peu toi. Tu es déjà un peu moi.

Tout cela s'évanouira dès que tu ne le voudras plus. Inévitable rêve éveillé. Infatigable et bref devenir. Souvenir de demain. Attachement trop appâté.