Harcèlement
Je me réveille brusquement, quelqu'un klaxonne devant la porte, ce doit être le boulanger.
Hein ! Mais quelle heure est-il ? Onze heures ! Je suis un peu hébétée, je n'ai pas l'habitude de dormir si tard. Le boulanger a laissé le pain dans un sac devant la porte. Je suis émue par cette délicate attention.
Raymond fait le pied de grue devant ma boite aux lettres, je prendrai mon courrier ce soir quand la nuit sera tombée.
Je me fais livrer une pizza, c'est la première fois que ça arrive, il faut croire qu'il y a des premières fois à tout.
Dans l'après-midi, le téléphone me fait sursauter, je somnolais sur le canapé. Il faudra que j'arrête les somnifères.
Je laisse le répondeur prendre le message. C'est Raymond.
Il ne va quand même pas me harceler au téléphone maintenant !
- Bonjour Germaine. Je vois que vous êtes occupée… j'espère que je ne vous dérange pas. C’est Raymond au bout du fil, vous aviez peut-être reconnu ma voix ? Je me disais que comme on est voisins, on pourrait faire un peu plus connaissance. Vous pourriez venir prendre le café à la maison ? Disons demain vers 16h. Rappelez-moi si l'horaire vous convient et également s'il ne vous convient pas. Je serai chez moi toute la journée.
Alors là, j'hallucine, il a perdu un pari ou quoi, pour m'inviter chez lui ? De toute façon, c'est vite vu, je déteste le café, alors je n'irai pas, et je ne l'appellerai pas non plus. Après tout je n'ai rien demandé, pour qui il se prend à me donner des ordres celui-là ?
C'est génial, Raymond sera chez lui, je vais pouvoir en profiter pour sortir. Par précaution je passe par la fenêtre de la chambre puis par le jardin de Madame Gram.
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