Tes progrès sont... satisfaisants.

Mais bon, ceci est dans l'ordre des choses. Il est du devoir de la création de faire la fierté de son créateur. Il aurait été regrettable que tu sois un échec. Regrettable pour toi. Mais ainsi va la vie, parfois : pour atteindre la réussite, il faut parfois échouer encore et encore. Une vérité absolue, qui dérange tout le monde...

Personne n'aime l'échec, aussi instructif soit-il. Autant, voire plus, que la réussite.

J'ai beau dire cela... mais moi-même, je déteste les erreurs. Encore plus s'il s'agit... des miennes.

Cela t'étonne ? Réfléchis. Qui aime avoir en face de lui l'échec d'un dur labeur ? Mais ce qu'il y a de bien avec les échecs, c'est qu'ils peuvent être corrigés. La plupart du temps. Et quand cela est impossible... ma foi, il suffit de s'en débarrasser, tout simplement.

Tu as de la chance d'être une réussite. Du moins, pour l'instant. Tu as encore du chemin à faire avant que je ne te considère comme une réussite complète et que je ne t'accorde un nom. Après tout, je ne vois pas l'intérêt de nommer les échecs...

Bon nombre de tes frères et sœurs semblent t'apprécier. Je leur ai pourtant répété maintes fois qu'ils ne doivent pas s'attacher tant que je ne vous donne pas un nom. À quoi bon s'attacher aux erreurs, n'est-ce pas ?

Tu n'en es pas une, pour l'instant, mais je crois qu'il est temps d'en être certain.

J'espère que tu seras au moins plus performant que celui qui précède ton prédécesseur. Celui-ci était... d'une nullité navrante. On aurait dit un vulgaire et banal humain...

Si tu ne tiens pas à ce que je te juge inutile ; que je te considère comme une lamentable erreur, il est dans ton intérêt de ne jamais te rapprocher de près ou de loin d'un être humain.