Lundi
- Aaaahhhh !
Je me réveillai en sursaut. J'étais couché sur un lit d'hôpital, un perfuseur à côté de moi.
- J'ai soif, mumurai-je.
Je saisis un verre d'eau posé sur un petit meuble à ma gauche, le but, puis essayai de me souvenir de ce qui s'était passé. Mes derniers souvenirs revinrent petit à petit. Je marchais dans la rue, je prenais un passage piéton, puis plus rien. J'avais sans doute dû me faire percuter par une voiture. Combien de temps étais-je resté inconscient ?
Mon regard se porta sur la vitre en face de moi... et mon cœur rata un battement. Déjà parce qu'il n'y avait plus de vitre, et qu'à la place des beaux immeubles de ma ville natale, il n'y avait plus que des ruines.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? bredouillai-je.
Je tournai la tête à droite et à gauche, et vis que mon espace vital se composait uniquement de mon lit, du perfuseur, et du petit meuble. Les planches de bois continuaient jusqu'à la prétendue fenêtre, avant de s'arrêter brusquement. Comme si deux bombes avaient perforé l'hôpital, et que par quelque miracle le milieu tenait encore.
Je restai ébahi un long moment, avant de mobiliser toutes mes forces pour me lever, et en titubant, m'approchai de l'espace ouvert devant moi. La ville était éventrée. Ecartelée. Il ne restait plus que quelques tas fumants de cendres et des restes de batiments à moitié calcinés.
- Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Au vu des cendres et du feu qui brulait encore, j'estimai que le bombardement ( si c'en était un ), s'était déroulé la veille. Devant ce spectacle d'horreur, je sentis ma tête tourner, et je tombai par terre. Le choc brutal acheva de casser les planches de bois, et traversai tout l'hopital de haut en bas pour finalement m'écraser sur le sol en marbre froid de l'entrée.
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