Ce matin, en cours d’arithmétique, nous reçûmes notre photo de classe, immortalisée le 8 Avril 2016. Ce soir, en observant les visages sur cette image, je souris et je pleure au fond de moi-même : l’année de Seconde se terminera dans exactement neuf jours. Il reste trois heures d’espagnol, quatre heures d’anglais, six heures de mathématiques, trois heures de sciences-physiques, peut-être une heure de SVT, quatre heures de d’histoire, une ou deux heures d’AP, quatre heures de français, quatre heures de LES, deux heures de sport, Etc… Cela est si peu ! Bon, pas pour les matières scientifiques, mais au moins pour le domaine littéraire… Dans neuf jours, ou plus précisément trente-trois heures (en moyenne), l’ultime sonnerie qui m’indiquera la fin, le « point final » de cette année de Seconde, retentira. Tels les chants que les cantatrices chantent et qui brisent les verres, ladite sonnerie aura le même effet sur les parois fragiles de mon cœur. Ce dernier sera mis à nu ; il sera mourant. Vendredi 3 Juin 2016, nous ferons un goûter, avec la professeure d’espagnol. J’apporterai des chips au wasabi et des chips violettes. Niroja se chargera d’amener du jus de fruits (multifruit). Il est probable que nous visionnions un long-métrage. Madame Léon nous proposera quatre DVD ; nous opterons pour celui qui nous plaît. Nous nous abreuverons, grignoterons, et nous discuterons peut-être. Aujourd’hui, nous sommes le Mercredi 1er Juin 2016 ; il est 22h22. J’entrai en Seconde le Lundi 1er Septembre 2015. Ce jour est déjà si loin… La nostalgie m’envahit déjà. Je ne suis pas vraiment triste, et pas vraiment heureuse non plus. J’écarte les débris de ma mémoire, comme pour trouver un beau souvenir parmi eux. Et j’y parviens à chaque fois… Cela me rappelle les films : il y a eu une catastrophe, le bâtiment a sauté, est tombé en ruines ; mais le personnage à qui il est arrivé ce malheur retourne là où se tenait sa maison autrefois et écarte les décombres, pour, au final, récupérer un cadre ou un album-photos… Eh, bien, là, c’est la même chose… Et ma photo de classe, dans quelques années, qu’en dirai-je ? « Grand Dieu ! Je n’avais pas plus de quinze ans ! », « Ces années me manqueront toujours ! », Etc… The end surviendra le Vendredi 10 Juin, à 16h, il me semble. Bon, je conclurai en citant quelques phrases : « On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s’y accroche une certaine nostalgie » ; « Les beaux souvenirs ne meurent jamais », et, enfin : « La nostalgie, c’est comme les coups de soleil ; ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir… ».