« Cher paternel,

Je suis en voyage en compagnie d’Artémis. Nous avons décidé de faire une partie de chasse. Nous serons devant l’Olympe avant l’aube.

Argos »

Le jeune dieu qui ne voulut que son paternel ne se fasse du mauvais sang de son absence, avait posé un bout de manuscrit sur sa table. La journée se termina en Grèce en présence de sa demi-sœur qui fut très habile pour débusquer de la plus petite prise à la plus grande touche. Chacun avaient pris un sac de voyage pour mettre les morceaux de viande. Une fois chargés, Artémis utilisa son diadème en forme de lune pour faire apparaître le portail. Ils allaient le franchir, quand soudain Argos aperçut un objet briller à quelques centimètres de lui. Il le prit, l’observa un instant puis le mit dans son sac. En espérant que sa demi-sœur ne l’ai vu, ils traversèrent le passage et arrivèrent devant l’Olympe. Le soleil se levait, laissant apparaître à travers l’horizon une lumière dorée.

Argos se retourna vers la déesse en lui étant reconnaissant de lui avoir proposé cette sortie. Elle lui gratifia d’un sourire puis elle le remercia. Elle prit congé de son demi-frère en disparaissant à travers le portail lunaire. Le jeune dieu marcha en direction du cellier dans lequel il déposa le gibier qu’il avait rapporté de la chasse. Il remonta l’escalier en colimaçon qui le menait vers le hall. Argos entendit Zéus qui l’appela. Il vit son paternel qui s’approcha de lui. Le dieu l’accueilli en lui faisant une accolade puis il recula.

- J’espère que tu as apprécié cette partie avec Artémis qui est très vive lors des chasses, dit Zéus.

- Effectivement, dit Argos. Ce n’est guère la déesse de cette fonction pour une insignifiante raison.

- Tu es très perspicace, Argos, dit Zéus d’un ton ironique. Si je t’ai apostrophé il y a quelques instants, c’est pour t’annoncer que Naranwe fera des recherches dans ma bibliothèque. Je veux que tu lui souhaite la bienvenue.

Le dieu insista sur ces mots en voyant Argos soupirer. Il posa une main sur l’épaule de son fils.

- Cet àlfar est ton compagnon, dit Zéus. Je te pris d’aborder Naranwe dignement.

Zéus laissa Argos seul avec Naranwe qui venait d’arriver. L’àlfar descendit les marches qui menaient au hall. Ce jour-là, il portait une tunique et un fendard bleu. Il s’approcha du jeune dieu.

- Je vois que ton paternel as prévenu mon arrivée, dit Naranwe.

- Puis-je savoir quel est la raison de ta visite ? demande Argos.

- Miryan a découvert une gemme blanche en cristal dans la forêt, explique Naranwe. Elle ne pouvait s’en approcher car cette pierre était si glaciale disait-elle, qu’elle avait sur sa peau une marque de gelure.

Argos pensa alors à l’objet qu’il avait trouvé lorsqu’il chassait avec Artémis. La description y ressemblait. Il sentit le froid qui émanait de l’objet au fond de son sac.

- Quand tu trouveras cette pierre, qu’en feras-tu ? demande Argos

- Je trouverais un moyen de la détruire, dit Naranwe. Cette pierre peut-être dangereuse.

Argos regarda l'àlfar monter les escaliers. En écoutant ces paroles, le jeune dieu préféra garder la pierre sans se soucier des paroles de son compagnon puis retourna dans son appartement. Une fois la porte fermée à clef, il sortit l’objet de son sac en marchant en direction du centre de la chambre. Il aperçut alors que la toile avait gelé. Il mit la gemme entre ces paumes et aussitôt la pièce devint glaciale. La pierre se mit à briller intensément, voyant son souffle produire un nuage de fumée. Il fut surpris en voyant l'objet exploser en morceaux en produisant une puissante déflagration. La pression de l'air le projeta à travers la fenêtre qui se brisa, détruisant entièrement la pièce. Un portail s’ouvrit en emportant Argos.