Chapitre 11 – La mort dans l’âme

12 minutes de lecture

Dix-huit ans plus tard, jour pour jour.

Accoudée à la balustrade de sa terrasse, Ennigaldi guettait anxieusement l’apocalypse prédite par Sage. À cet effet, des mesures draconiennes avaient mises en place au cours des dix-huit ans passés. Les Paramissiens vivant à l’extérieur des trois cités furent rapatriés à l’intérieur. Seul rempart contre la menace, l’Ordre Trinital étoffa ses rangs en réduisant de façon drastique ses exigences de recrutement. Andromède, Naïla, Lillia et Nejma, nommées cheffes de bataillon, supervisèrent l’entraînement des adeptes, tandis que Naps et Sarek s’affairaient à la stratégie militaire.

L’odeur de la peur saturait l’ensemble du continent. Faune et flore s’étaient tues ; planait une angoissante quiétude, signe de funeste présage. Loin d’être stupide, Ennigaldi comprit que cette lutte était perdue d’avance. Les puissances supérieures avaient résolu d’annihiler son monde au profit de la sauvegarde de la Création « comme stipulé par les Écrits ». Ne voulant pas décourager les troupes, elle se garda de révéler l’information.

— Diablé dans ma chambre ! Immédiatement ! hurla telle par le biais de l’esprit.

Non autorisé à s’adresser directement à sa maîtresse, le jeune sorcier se contenta de passer la porte derrière laquelle il vivait chacune de ses nuits. Roux cuivré, le regard rubis contrit, Diablé revêtait des habits d’un autre âge, le gainant tellement qu’il avançait le dos cambré.

— Je vais rejoindre nos garnisons, la garde du Temple t’appartient. Prends exemple sur Andromède et évite de me déshonorer à nouveau.

Infiniment reconnaissant de cette énième chance malgré sa médiocrité, Diablé esquissa un sourire. La violente gifle que lui colla Ennigaldi entailla sa joue. Parfaitement au fait de la foudre qui s’abattrait sur lui s’il osait faire montre de douleur ou d’inconfort, il contint ses larmes, se gardant d’essuyer le sang ruisselant sur sa nuque. L’œillade glaciale, la marâtre le congédia.

Aussitôt dehors, Diablé, envahi par le chagrin, se précipita le long du couloir aux portraits. Sûr de ne pas être entendu au travers des épaisses cloisons de la chapelle, il s’y réfugia. Sa rage endiguée explosa en un assourdissant cri de désespoir. Il se détestait tellement que ni les coups reçus au quotidien, par qui le souhaitait, ni les brimades constantes, ne lui causaient de mélancolie.

Si ces nobles gens se comportent ainsi, c’est que je le mérite ! Mais de quels crimes ignobles suis – je coupable ?

Enfant, il sentait déjà le mépris et la haine émaner de ses tuteurs. En dix-huit ans, Diablé n’obtint aucune autorisation de quitter le sanctuaire, contrairement à Andromède. Sans rien accomplir d’extraordinaire, elle se voyait adulée, décrochait ce qu’on lui refusait et, de surcroît, la garce baignait dans l’affection et le confort… La congrégation mit tant de cœur à l’ouvrage dans sa démarche malveillante que le pauvre Diablé désirait la mort de tous. À l’exception de Naïla qui, à l’abri des regards, se conduisait tantôt en une mère aimante, voire en délicieuse maîtresse.

Soudain, une explosion fracassante retentit. La bâtisse, pourtant équipée d’un sortilège anti-séismes trembla.

Attention ! Effondrement du temple imminent ! Évacuez par les vortex d’urgence sur-le-champ ! hurla Alexa, alarmée.

Attention ! Effondrement du temple imminent ! Évacuez par les vortex d’urgence sur-le-champ !

Attention ! Effondrement du temple imminent ! Évacuez par les vortex d’urgence sur-le-champ !

Les disciples s’exécutèrent avec calme et efficacité. Désormais seul dans l’édifice, le pestiféré resta recroquevillé dans un coin sombre de son antre. Interdit de failles, il se savait prisonnier. L’idée de son extinction prochaine soulagea l’indésirable.

À quoi bon vivre dans ces conditions ? 

Secousse, éboulement, poussière et affaissement se suivirent. Enfoui sous un fatras de roches, et sincèrement heureux pour la première fois de sa misérable réalité, le jeune sorcier s’abandonna volontiers à la mort… qui ne vint pas ! À croire que la Faucheuse avait reçu la directive d’ignorer Diablé qui, gisant dans son sang, expirait ses derniers râles d’agonie.

Alors que les troupes se tenaient prêtes à affronter toutes choses approchant des côtes, le Néant, sous l’apparence zombifiée de Sokar, errait à l’insu de tous, non loin du mont Destinée. L’aura d’un être sans âme, emplie de haine et, qui plus est, descendant d’une lignée incestueuse, l’appâta, comme nous l’avions prévu. Transformant sa chair nécrosée en une volute de fumée obscure, il traversa les décombres. Sans un mot ni un souffle, les gravats disparurent, dévoilant l’objet de sa convoitise. Déçu de dénicher un corps déjà arrivé à maturation, le Némésis de la Mère laissa exploser sa colère.

L’onde négative générée se propagea à l’ensemble de la planète, assombrissant le firmament. Pures et limpides, les eaux pourpres de l’océan devinrent marécageuses. Faune et flore s’éteignirent, changeant la douce Paramisse en plaine de la damnation.

Trouvant l’emplacement du Temple parfait, c’est d’une pensée que la mortifère créature reconstruisit le sanctuaire, qu’elle décréta comme étant sa demeure. Ce garçon serait l’instrument idéal à la réalisation de ses sinistres projets. De ce fait, elle lui restitua sa santé qu’elle assaisonna d’une portion de son ténébreux chakra. Brusquement, le sorcier s’éveilla : un enfant, dont la peau nécrosée tombait en lambeaux, souriait de tous ses vers gigotant entre ses dents. Fascinée, Diablé s’approcha lentement.

Cette chose tendit la paume, il y colla la sienne. La vision reçue le rendit heureux pour la seconde fois de son existence. Ils allaient l’aimer, lui faire confiance et, finalement, il sacrifierait cette gourgandine d’Andromède sur la sainte table de sa gloire. Et ceci, au profit de son nouveau Maître.

— Ils tenteront de reprendre leurs fiefs. Le plus grand trésor de L’Ordre s’y trouve. Elle fut confiée à la garde des chiennes de Siriki par la Gardienne du Continuum en personne.

— Conduis-moi, mon fils, l’exhorta Néant.

Diablé ouvrit la marche.

— Pas à pied, mon petit ! Désormais, tu ne fais plus partie de la lie ! Essaie les capacités que je t’ai accordées.

Sa magie ainsi que sa soif de connaissance étaient les seuls aspects de son éducation dont la Matriarche s’était occupée. Non pas que les leçons fussent agréables, mais la crainte des coups avait contribué à un apprentissage rapide.

Par trois fois, il tenta d’user de sa nouvelle faculté. Par trois fois, ce fut un échec.

— Tu t’y prends mal, mon garçon ! Quelle émotion anime donc tes pouvoirs ? susurra Néant.

— La peur, répondit honteusement le novice.

— Ma nature me provient de la première sensation éprouvée. Cette délicieuse souffrance venant perturber ma douce inconscience. Comme toi, je suis une victime de ces monstrueux individus ! Pense à ta vie de misères, aux brimades ressenties. Accumule l’amertume et, lorsque la rage t’envahira, associe tes sentiments à ton chakra. Ensuite, visualise l’emplacement de transposition.

Suivant les directives à la lettre, Diablé s’exécuta avec brio. Habituellement rougeâtre, son aura se teinta de reflet ébène. Une nuée rubis recouvra le pestiféré qui se métamorphosa en un tourbillon de fumée qui s’estompa. Un instant plus tard, le mal incarné et son suppôt apparurent au cœur de l’amphithéâtre.

La pyramide ne s’y trouvait plus.

**

Ennigaldi se matérialisa sur une plage, dont le sablistale imprégné des rayons de lune luisait de mille et deux éclats. Elle signala sa présence à sa fille par l’esprit qui, trop occupée par son bataillon, ne sentit pas son arrivée. Aussitôt, Nejma s’incarna au côté de la Matriarche, dont l’inquiétude se peignait sur le visage. Plutôt téméraire à l’accoutumée, ce soir, la sorcière n’en menait pas large. Devinant qu’elle avait besoin de réconfort, Ennigaldi l’enlaça tendrement et murmura à son oreille :

— Kelly nous a transmis sa fonction de sentinelle de Paramisse et, quelle que soit l’issue de cette guerre, nous défendrons nos terres.

— Je sais bien maman ! Mais à quoi bon lutter quand la défaite est annoncée ?

— Tu as donc compris  ?!

— Nous avons toutes compris ! Je suppose que Diablé ne va pas tarder à entrer en action.

— Conformément aux ordres, je l’ai laissé au Temple. Advienne que pourra ! Je n’ai aucune idée de ce qu’il y fabrique, les Puissances Supérieures n’ont pas jugé utile de m’expliquer le pourquoi du comment.

Sa fille fronça les sourcils, puis admira avec regret le sublime panorama. Après l’avoir embrassée sur le front, la matriarche poursuivit sa tournée des bataillons. Nejma rejoignit le bord de mer, retira ses escarpins et, les pieds dans l’eau, les yeux plongés dans la voûte stellaire étincelante, rallia ses soldats condamnés au trépas. Cette génération emplie de courage et de conviction n’eut pas à combattre les Gogs, et aucun d’eux n’était prêt à les affronter.

Elle arriva enfin à la tente de commandement dans laquelle l’attendait Sarek, devenu un superbe gaillard, bien bâti, qui ressemblait trait pour trait à Ishtar. Mais à peine Nejma eut-elle pénétré dans le pavillon que, après avoir poussé un cri d’agonie, elle s’évanouit, tout comme ses sœurs. Via le lien quadruple, elles éprouvèrent la souffrance d’Ishtar, ainsi que son décès. Le neveu, dépassé par la situation, voulut lui porter secours, mais un séisme d’une intensité inouïe l’en empêcha. De l’extérieur retentirent des hurlements de terreur. Affolé, l’un de ses lieutenants surgit. Sarek tentait de se relever afin de préserver sa tante :

— Général, vous devez voir cela de vos propres yeux ! Les ténèbres approchent !

— Occupez-vous de notre commandante !

D’une envolée chakratique, Sarek fusa. Arrivé sur la côte, la vision effroyable l’épouvanta. Au loin se distinguait une nuée obscure. La perfidie ressentie fit blanchir le sorcier qui, sous le choc, tomba à genoux :

— Sainte mère, Créatrice de l’Univers, protège tes enfants qui t’aiment tant. Épargne-nous l’enfer de la damnation.

À ce moment-là, s’imposa dans l’esprit de tous les guerriers, une voix que nul n’attendait : Diablé Néotolc.

Je me trouve sur les hauteurs du mont Destinée ; concentrez tout le chakra à votre disposition et transmettez-le-moi.

Ennigaldi avait envisagé toutes les possibilités, mais voir le pestiféré combattre pour l’Ordre n’en faisait pas partie. Sur le canal télépathique lui étant réservé, elle invita ses adeptes à suivre les directives, curieuse de savoir ce qu’il projetait. L’arrogante assurance du garçon promettait une sorcellerie spectaculaire.

Les paumes levées en direction de la montagne, les soldats y expédièrent leur énergie mystique. Dès la réception des premières salves, Diablé s’exécuta en de lents mouvements, dansant à la manière d’un serpent. Les uns après les autres, les longs filaments chakratiques rougeoyants s’extirpant de sa chair, ils formèrent un dôme autour de sa personne.

Le phénomène, sous l’afflux de la puissance des disciples, s’amplifia encore, encore et encore, jusqu’à envelopper la globalité du mont et perforer les cieux. Bras tendus sur les côtés, le paria se mit alors à léviter, son regard luisit et sa progression s’arrêta.

Dans l’intention d’élargir le bouclier à l’ensemble du continent, Diablé envoya tout ce qu’il possédait de magie. Andromède avait senti que le goret ne parviendrait pas à maîtriser un tel afflux de pouvoir et, pour la sauvegarde de Paramisse, elle devait s’y associer. Apparaissant à sa droite, la sorcière posa sa paume sur son épaule afin de se connecter à lui. Comme prévu, la garce s’était jointe à sa manœuvre. Il la regarda et la gratifia de son plus beau sourire, ce qui l’ébranla quelque peu.

À son tour, Andromède Darck écarta les bras. Son chakra d’or la recouvrit entièrement et sa longue chevelure ébène prit une teinte blanchâtre. Sans aucun effort, elle expulsa une quantité faramineuse de sorcellerie. Le dôme conquérait du territoire. Avec un peu de chance, il serait en place avant l’arrivée de la nuée sur les abords des terres.

Ennigaldi, qui observait la scène depuis le régiment de sa fille adoptive, sentit qu’une monstruosité s’y cachait :

Ma chérie, vous devez vous hâter, la chose gagne du terrain.

Comme si je ne faisais pas tout mon possible ! Dénichez-moi un afflux de pouvoir supplémentaire au lieu de me déconcentrer. Nos soldats sont à bout, la barrière doit absolument s’accrocher au contour du continent pour tenir.

Diablé, qui avait suivi la conversation, « comportement qu’il ne se serait jamais permis précédemment », intervint et dit à Andromède :

— Il faut faire appel au peuple.

Trouvant l’idée judicieuse et, grâce à son lien avec ses sujets, la Reine éternelle transmit l’ordre à la population. L’effet fut instantané et la coupole se propagea si vite qu’elle fut en place quinze secondes avant que l’obscurité ne les conquière. Désormais enveloppés de ténèbres, ils étaient saufs.

La Créatrice avait bien fait les choses et le tissage du dôme fait de rubis et d’or éclairait amplement le royaume, pour l’instant du moins. Souhaitant savoir ce que cachait cette opacité, Ennigaldi y propulsa son âme. Ce qu’elle y vit le temps d’un bref moment, suffit à la terroriser.

Andromède, qui avait suivi son voyage astral à travers son esprit, se précipita à ses côtés. C’est de justesse qu’elle la rattrapa. La tête posée sur les genoux de sa fille, le regard embué de larmes, Ennigaldi murmura quelques paroles inaudibles. Elle approcha l’oreille des lèvres de sa mère, qui confirma ce qu’elle crut n’être qu’un cauchemar :

— Des dragons, des millions de dragons.

Morte de peur, la Reine éternelle rejoignit l’Entre-deux-mondes.

**

Au palais de Khalarie, l’effervescence régnait. Lillia, suivi de feu la Reine en lévitation, franchissait à peine son vortex que Naps, les yeux embués, l’interpela :

— J’ai conscience que le moment ne s’y prête pas, mais nous n’avons pas réussi à pénétrer à l’intérieur du Temple. Diablé m’a confirmé que le dôme tiendra aussi longtemps qu’il sera en vie.

— Bien ! J’ai toute confiance en toi pour gérer la situation. Mes sœurs et moi devons préparer notre mère pour sa crémation. Mais… reste méfiant envers notre héros, je devine que quelque chose cloche.

D’un signe de tête, il acquiesça. Naps trouvait ce soudain changement de personnalité suspect. Selon les dires du pestiféré, une créature céleste l’avait sorti des décombres et lui avait fourni les instructions nécessaires à la mise en place de la barrière chakratique.

Naïla et Nejma, la mine triste, attendaient l’arrivée d’Ennigaldi, devant les portes de la salle funéraire. Sentant son corps sans vie, les battants estampillés d’un crâne s’écartèrent. D’un souffle, Lillia poussa la défunte à l’intérieur du sanctuaire ; sur son passage, les torches s’enflammèrent d’une éclatante lueur violine. Cette pièce recelant une magie incroyable était un présent des Capuchons à Ennigaldi, pour son quinze millième anniversaire. Il s’agissait littéralement du reflet de l’espace.

Sur chaque recoin se dessinait la noirceur infinie du cosmos, qui se voyait tapissé de toutes les galaxies engendrées par la Créatrice. Le cadavre plana jusqu’au centre de l’heptagramme. D’un même pas, ses filles l’encerclèrent.

Nejma libéra un faisceau de son index, le guidant tout du long de la dépouille. Une fois l’armure coupée, Naïla et Lillia en retirèrent chacune un morceau. Aussitôt nue, elles couvrirent ses parties intimes d’un linge immaculé. L’émotion des sorcières était palpable, les sœurs tentaient de contrôler leurs larmes, mais rien n’y fit.

S’adonnant au chagrin, Naïla donna sa première ablution à la défunte. D’abord le visage figé dans la terreur, puis les bras ; rigides dans la mort. L’éponge désormais sèche, elle la replongea dans la bassine d’or et, dans la douleur, poursuivit son œuvre, finissant par les pieds. Saisissant l’une des serviettes de lin mises à disposition par la salle funéraire, elle essuya sa mère et l’embrassa sur le front. À son tour, Nejma répéta le rituel. Et enfin Lillia, qui sursauta au contact du corps glacial. Les yeux gonflés, le teint translucide, la rousse nettoya l’interminable et soyeuse chevelure de sa maman. Tremblante et au seuil de la suffocation, la blonde la sécha, puis la brune la coiffa. Ensemble, elles enroulèrent la longue tresse, qu’elles placèrent sous sa tête.

D’une pensée, l’une d’elles la para d’un somptueux ornement de Karistal, regorgeant de chakra. Ishtar leur manquait, son sang-froid et son sens du devoir apparaissaient primordiaux en cet instant. Une vasque contenant l’huile de sauge rituelle ainsi qu’un Kafan lévitant s’incarna. Lillia empoigna le morceau de tissu rosé, puis le trempa dans le récipient ; à tour de rôle, ses sœurs l’imitèrent.

L’une souleva d’abord le corps sur la droite, au moment où l’autre glissait le linceul humide, alors que la troisième se chargea d’envelopper la défunte.

— Esprit des lieux, le voyage peut débuter, déclarèrent-elles.

Les doubles battants s’ouvrirent et Andromède en franchit le seuil, contourna les Siriki et s’installa sur l’estrade. Un à un, les membres de l’ordre prirent place à ses côtés, Diablé terminant la marche.

La porte se referma délicatement et la cérémonie commença :

Main dans la main, ne faisant qu’une, les trois sœurs s’élevèrent dans les airs, et clamèrent d’une seule et même voix :

« Ô, Créatrice, pardonne-lui et accorde-lui ta miséricorde.

Accorde-lui le salut et le pardon. Assure-lui une noble demeure.

Élargis sa tombe et purifie-la de ta lumière.

Nettoie-la de ses péchés, comme on nettoie le vêtement blanc de la saleté.

Octroie-lui en échange une demeure meilleure que la sienne et accorde-lui de retrouver les siens en ton royaume. »

En harmonie, les disciples répétèrent la litanie. Le symbole s’illumina, un maelström s’imprima sous l’autel mortuaire qui s’y engouffra lentement, l’emportant. Sous peu, elle disparaîtrait. Tout doucement, elle s’enfonçait. Maintenant, elle n’était plus. Le cœur du reflet de l’Univers avait dévoré la chair d’Ennigaldi Siriki, Reine éternelle de Paramisse et Matriarche de l’Ordre Trinital.

Annotations

Vous aimez lire limalh ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0