Prologue.

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— Martine Jalourt, en direct de l’hôpital municipal où est soignée la victime de l'agresseur du parking. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cette affaire?

— Bonjour, Armand. Nous n'avons pas pu obtenir l'identité de la victime. Nous savons seulement qu'elle était de passage dans la région et de nationalité étrangère. Son agresseur, qui court toujours, n'a pas pu être identifié. D'après nos sources, il n'aurait laissé aucun indice.

— L'homme est donc recherché par la police activement en ce moment même ?

— C'est exact, Armand. Depuis deux jours, toutes les forces de police sont en alerte. L'homme est violent et extrêmement dangereux. Il a maîtrisé sa victime avec un couteau de chasse.

— Et le témoin, Martine ? Qu'a-t-il vu ?

— Le témoin, Armand, a décrit vaguement l'agresseur. Grand, costaud. Il n'a pas pu déterminer s'il était blanc ou de couleur. C'est grâce à cet homme que la jeune femme est encore en vie. Il a pu appeler les secours et pratiquer les premiers secours. Il est...

— Désolé, Martine, mais nous allons reprendre l'antenne. Il y a un rebondissement dans l'enquête. Melvin Trayfal, à vous, en direct du commissariat central. Que se passe-t-il ?

— Une arrestation a eu lieu, Armand. Un homme a été vu suivant une jeune femme. Cette dernière a fait preuve de sang froid et elle a appelé la police tout en guidant l'homme vers un immeuble dont elle connaissait les entrées et sorties. Elle a pu guider les forces d'intervention et littéralement donner de sa personne, car, elle a été blessée alors que le piège se refermait sur le violeur présumé.

— C'est incroyable, Melvin ! La peur qui accablait notre cité va pouvoir se dissiper. Avez-vous des précisions sur l'identité de l'agresseur présumé ?

— Non, Armand, mais on m'a fait savoir que c'était un habitant de notre ville, qui n'a jamais eu de problèmes avec la justice.

— Merci, Melvin, tenez nous au courant si des nouvelles informations nous parviennent. Mesdames et messieurs, si vous nous rejoignez, le violeur au couteau a été enfin arrêté. Nous félicitons l'efficacité de la police dans cette terrible enquête.

* * *

— Professeur Fregnin, vous êtes l'auteur d'un ouvrage intitulé "Slip ou boxer, ce que portent les violeurs". Vous avez pu parler avec le suspect qui est en prison depuis deux jours maintenant, que vous a-t-il dit ?

— Merci de me recevoir, Monsieur Dernet, je suis ravi d'être sur votre antenne. Le suspect que tout le monde connaît sous le nom de Paul Grémart a bien voulu me parler. Il m'a même demandé de lui dédicacer mon ouvrage. C'est un homme détruit par le départ précipité de son épouse, il y a seize années de cela. Il m'a avoué ses remords vis-à-vis de ce qu'il a pu faire à ces femmes. C'est vraiment un homme brisé.

— Professeur Fregnin. Paul Grénart est actuellement accusé de quatre viols suivis de meurtres, plus cette tentative qui a conduit à son arrestation.

— C'est exact. Son couteau présentait des particularités qui a permis de le rattacher à plusieurs corps découverts dans la région.

— La plus ancienne remontant à une vingtaine d'années, c'est bien cela ?

— C'est tout à fait exact. Cela fait de Paul Grémart le plus prolifique tueur de notre région avec un penchant pour les crimes sexuels.

— Je peux comprendre votre enthousiasme, Professeur Fregnin, mais il faut penser aux familles des victimes.

— Bien entendu Armand, je suis de tout coeur avec les familles de ces pauvres jeunes femmes qui ont croisé la route de Paul Grémart.

— Il a un fils de dix-sept ans, nous a-t-on dit. Pouvez-vous le confirmer ?

— Je peux. Ce pauvre jeune homme va vivre des jours bien sombres et il va avoir besoin de tout le soutien de ses proches.

— Je vous remercie. C'était le Professeur Fregnin, en direct de nos studios.

* * *

— Martine, nos téléspectateurs vous connaissent comme chroniqueuse sur notre antenne. Vous avez donc pu avoir une incroyable exclusivité.

— Effectivement, Armand. Le procès est entamé depuis quelques semaines déjà, six mois après l'arrestation du coupable présumé et son fils, récemment, majeur a accepté de m'accorder une interview demain.

— Sa grand-mère, seule parente en vie, avait toujours refusé qu'il puisse s'adresser aux médias.

— Oui, Armand. Les avocats de son père n'étaient pas ravis de l'idée, mais la tournure du procès a dû les décider.

— Je rappelle à nos téléspectateurs que l'enquête, qu'a poursuivie un détective d'une des familles, a mis à jour des faits suspectant Paul Grémart d'être le responsable de trois disparitions de jeunes touristes. Cela mènerait à sept le nombre de ses victimes, si sa culpabilité est prouvée.

— Paul Grémart est plongé dans le silence depuis cette révélation. Le procès a été ajourné pour une durée de quarante-huit heures. Ses avocats ont donc donné leur accord, voir encouragé l'interview de Luc Grémart.

— Martine, nous vous retrouverons demain pour un direct exceptionnel.

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