Corps sages
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En ce début d’après- midi rien ne tournait comme elle le souhaitait de prime abord.
Elle attendait des nouvelles, les événements se précipitaient encore et encore.
Plus de temps à perdre, elle se devait de trouver rapidement une solution.
Tout semblait se lier contre elle et elle se démenait sans aucune hésitation.
Hors de question de rester à poireauter bêtement sur ce satané quai de gare.
Il n’était pas envisageable une minute de plus de s’engluer dans ce bazar.
À chaque problème qui se présentait, la belle trouvait des idées très farfelues
Pour avancer dans ce monde fou, elle jetait tout un tas de pensées saugrenues.
À quatorze heures tapantes, premier mail reçu : "bon, écoute aucun train en vue".
Ça c'était fait. Une grève en cours, rien de surprenant ou même de superflu.
Dans sa tête, un rubik's cube où chaque facette retrouvait la bonne couleur.
Un sourire s'esquissa sur ses lèvres rosées qui laissa son voisin rêveur.
Vingt minutes plus tard, nouveau message : "comment veux-tu faire, c'est le bazar ?"
Va savoir Charles, inimaginable qu'elle ne réussisse pas tôt ou tard.
Quelques soient le plan tordu qu'elle mettrait sur pied, même complètement bizarre
Elle assurerait sa formation, on comptait sur sa présence dare-dare.
Dix sept heures, elle était là, assise sur son banc, son espoir s'essoufflait peu à peu.
Le vieux monsieur avec ses cheveux poivre et sel et ses yeux bleus s'éloignait heureux.
Il avait accueilli sa charmante dulcinée en ce premier lundi de juin.
Ils avaient discuté pour patienter, elle les observait partir au loin.
Ils étaient mignons, avançant main dans la main, elle se sentit seule soudain.
Une notification la ranima : "toujours pas de transport pour demain".
Comment ferait-elle ? Dormir dans l'hôtel des sans-soucis pour la nuit suffirait.
Par le plus grand des hasards une chambre double au dernier étage se libérait.
Elle s'affairait à remplir la paperasse quand un homme la bouscula.
Il était gonflé et ne manquait par d'air, sans manière, un véritable goujat.
Monsieur désirait une chambre illico presto, il y mettrait le prix s'il faut.
Interloqué par son outrecuidance, elle voulait éjecter ce gros lourdaud.
Pourquoi se démonter et se faire piquer sa place par ce mec ? Quel toupet !
Elle avait garder son calme depuis ce matin, pour l'heure c'en était assez.
De quel droit ce mâle à prix pouvait-il manquer de tact et de si peu de respect.
Franchement elle en avait croisé des ingrats, des pauvres hommes et des roquets.
Enfin en ce début de soirée, elle avait tiré le gros lot ou le pompon.
Planté à côté d'elle, il pianotait sur le comptoir un pénible ronron.
Face à eux, l'hôtesse dans son tailleur rose bonbon ne les quittait pas des yeux
Tapotant sur son ordinateur, elle hésitait d'interrompre leur petit jeu.
Aucun regard ils ne s'étaient échangés, même pas un bonsoir des plus légers.
L'ambiance orageuse annonçait une tempête, un tsunami allait frapper.
Fallait-il rester dans les parages et subir les foudres qui couvaient lentement
Ou s'éclipser discrètement et fuir au plus loin les bourrasques tout simplement ?
Puis l'impensable arriva, l'histoire que les contes de fée narraient sans bruit
La bête se radoucit, la belle sourit et un coup de foudre dans la nuit
Naquit dans ce hall d'hôtel, leurs mains se frolèrent , petite étincelle en jaillit.
Une onde électrique remonta le long de leurs bras, un doux frisson garanti.
Le mâle poliment lui tendit la clé de la suite, un sacré tour de magie.
Elle ne savait pas si l'intention était sincère ou belle duperie.
Ce qu'elle n'avait pas compris c'est quand acceptant cette clé avec courtoisie
Elle venait d'ouvrir la porte d'un coeur en morceaux, blessé, trahi et meurtri.
Ils prirent l'ascenseur, petit tour de manège les guidant au septième ciel.
Aussitôt le battant fermé, la lumière tamisée et leurs sens en éveil
Une scène des plus érotiques débuta entre ces corps en fusion.
À chaque palier franchit une fabuleuse et merveilleuse sensation.
Leurs gestes se précipitèrent, leurs respirations calées à l'unisson.
Il la plaqua contre la paroi, toute son âme fut en ébullition.
Elle percevait ses battements de coeur contre ses seins sous haute tension.
Ses mains glissèrent, une réaction en chaine fit ériger ses tétons.
La sonnette retentit annonçant leur point d'arrivée, une déception
Qui fut balayer en un soupir découvrant le nom de leur destination.
Des mots doux et savoureux gravés sur la pancarte aux teintex rouge passion :
Bienvenue au paradis où l'amour est à consommer sans modération.
Une fois le seuil franchi, un désir si irrationnel les transporta.
Elle déboutonna sa jupette, à terre le bout de tissu soyeux tomb
Dévoilant à son partenaire tout émoustillé par sa tenue d'apparat.
Le charme de ses fesses était dissimulé avec grâce sous son tanga.
Il ne pouvait quitter des yeux la sublime étrangère aux formes voluptueuses.
Il désirait goûter chaque parcelle de peau et cette bouche savoureuse.
Il ne put résister, posa un genou à terre devant la beauté sauvage
Face à son visage, un paysage, somptueuse invitation au voyage.
Avec délicatesse, il défit un à un les entrelacs de son beau corsage.
Derrière la dentelle se dissimulait un bustier dévoilant un message.
Sa poitrine généreuse blottie au chaud dans ses bonnets, élégante image.
Comment ses doigts coquins et taquins pourraient-ils attendre et rester encore sages ?
Tout s'accéléra
son haut sexy dénoua
belle vision
La prit dans ses bras
un doux frisson dévala
merveilleux émoi
Langue s'attarda
avec appetit gourmand
sur son clitoris
Caresses précises
paressaient avec délice
au coeur de son antre
Sensuels doigtés
se baladaient à la source
attentionnés
Tempo augmenta
va-et-vient endiablés
râles enflammés
Corps nus partageaient
instants des plus agréables
passions charnelles
Élan sensuel
deux êtres se sont donnés
amour insensé
La nuit débutait
enveloppant de ses rêves
âmes érotiques
Attrape rêve
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