Dans le petit matin, sous une pluie fine de juin, deux amoureux se baladent main dans la main. Ils poursuivent leur chemin, attendant de découvrir un petit coin de paradis. L’eau ruisselle sur leur peau, des gouttelettes glissent sur leur vêtement. Dans son décolleté, de petites perles de rosée se blottissent le long de ses seins. Du regard, Romain se perd dans cette cascade qui suit avec délicatesse les courbes de sa poitrine.

nature dévoile
en cette aube printanière
beauté sensuelle
doux prémices d’un délice
qui goutte à goutte s’esquisse

Le ciel se teinte d’un dégradé de gris dans cette campagne verdoyante. Dans le lointain, l’orage tambourine un refrain. Le son s’amplifie dans les gorges avec entrain. Capucine ne quitte pas des yeux son charmant compagnon. Peu à peu, la chemise révèle les contours de ses pectoraux sous le tissu devenu translucide par l’ondée. Les promeneurs poursuivent leur escapade en chantonnant du bout des lèvres un air entêtant :

Il pleut, il pleut encore et encore
encore sur nos charnels corps
nos corps désireux de caresses
caresses en guise de promesse
promesse d’une charnelle ivresse
ivresse de déguster le coeur coulant
coulant de la source abondamment
abondamment il pleut, il pleut encore ….

Dans l’horizon, la lisière de la forêt leur ouvre en grand ses bras. Pas après pas, ils se rapprochent de cet îlot dans lequel ils pourront laisser libre cours à leurs rêves. Cet asile de verdure sera idéal pour se ressourcer sans gène et puiser une bouffée d’oxygène. L’averse les enveloppe avec tendresse, Romain serre sa belle contre son torse et ses doigts dansent sur ses fesses. Il peut sentir les battements de son cœur apaisés par cette giboulée tropicale.

tétons érigés
collé serré très intense
annonce tempête

Un éclair zèbre l'horizon, le son et la lumière se répondent à l'unisson. Un roulement de tambour annonce un lever de rideau imminent. Tout se précipite, la nature se fait explicite amplifiant les envies qui les agitent. Une brise soulève la robe de Capucine et se faufile entre ses cuisses fines. Le vent taquin se perd dans le creux de ses reins. Ce tourbillon des sens l'émerveille aussitôt, attisé par les paumes de main de Romain qui escaladent son dos. Cet instant éphémère procure une émotion sensationnelle.

La pluie redouble avec énergie
S'infiltre sous leurs jolis habits
Au rythme du pic ploc ils s'élancent
Langoureusement leurs plaisirs dansent
Et laissent s'écouler leur envie.

L'eau les enveloppe sans bruit
Complice d'un désir infini
De voyager avec élégance
Baignade au doux parfum d'interdit.

L'orage éclaire corps alanguis
Témoin de leurs ébats de folie
Sous ciel animé, leurs corps en transe
Chaque geste guide leur romance
Sous l'ondée d'été, ils sont ravis
De profiter de ce clapotis.

Attrape rêve