Désir glacé
Depuis plusieurs jours les températures étaient caniculaires, le mercure atteignait des sommets. Quel calvaire! L'eau de la mer se rechauffait, un vrai mystère. Sur la plage, ils ne pouvaient pas rester, le sable leur brûlait les pieds. L'étendue sauvage etait abandonnée, adieux coquillages et crustacés.
Bruno et Barbara avaient décidé sur un coup de tête de partir à l'autre bout de la planète. Trop de soleil s'était mauvais encore plus quand on voulait profiter d'un coller serer endiablée. Hors de question de finir grillé comme une crevette, ce serait tellement bête . Leur nouvel objectid passait par le rayon des surgelés.
Lui tapota sur le clavier, ses doigts s'agitèrent sur le touches. Plus de temps à perdre, il fallait trouver un plan B dans une autre contrée, loin de tout confort. Après tout entre les Açores et le grand Nord son choix était vite fait. Il appuya sur "OK", les réservations venaient d'être validées.
Elle, tout le temps du voyage, décida de ne pas rester sage. L'avion, dans lequel ils s'étaient installés, offrait bien des avantages. Tout d'abord par chance, ils atterrir en première classe. Un bien bel espace les attendait pour laisser leurs envies s'exprimer. Avec audace, la belle prit place et s'empressa de caresser la cuisse de son beau voisin, un réel délice pour sa main.
Lors de cette virée dans les nuages, le temps passa si vite pour nos charmants passagers. Ils ne purent résister à un moment sensuel dans les toilettes. C'était tellement chouette de s'abandonner dans ce lieu climatisé. Ils s'approprierent au mieux l'expression monter au septième ciel. Cet incartade dans les recoins de l'appareil fut une pure merveillz. Mais rien à côté de l'expérience sensationnelle qu'ils allaient partager sur la terre ferme.
Lui attendait à l'accueil des "Saint de Glace", un véritable palace. Les chambres étaient dissimulées dans des igloos, un chame fou. Elle, accrochait à son cou, le couvrait de bisou sous le regard amusé de l'hôtesse. Les recommandations étaient simples, profiter au maximum de l'expérience proposée. Ce n'était pas tomber dans l'oreille d'un sourd, les deux amants ne prendraient aucun détours pour profiter des atours de cet hôtel.
Sur le prospectus était noté : "en Laponie tout est permis". Alors si c'était ainsi pourquoi se priver ? Bruno et Barbara découvrirent leur univers gelé et se réjouirent à l'idée. Un dessert givré à volonté, une vraie friandise à déguster sans modération. Devant le lit sorti du congélateur, ils sourirent de bonheur. Ce nouvel endroit coché de nombreuses cases. Avec joie ils consultaient la carte, de l'aperitif au café gourmand. Ils se lêchaient les babines, tout était trop tentant.
La chambre était des plus spartiate, un lit majestueux sculpté dans la glace sur lequel était posé un matelas de peau de bête. Barbara fit un peu la tête. Bruno la rassura aussitôt, c'était du faux. La fourrure etait similaire mais pas la matière première. Elle passa ses mains et en apprécia le doux grain. Puis elle laissa glisser ces doigts sur son décolleté pour s'égarer au chaud contre le galbe de son sein. À ce geste voluptueux Bruno ne put résister, envieux de venir à son tour trouver ce coin douillet qu'il aimait tant câliner.
Le ciel de lit était somptueux, il offrait une vue imprenable sur la voûte céleste. Le groom avait certifié qu'ils verraient des aurores boréales. Aussi ils s'allongèrent tout habillés pour ne rien raté du spectacle. Une mélodie douce annonça leurs arrivées. Le spectacle fut magique, leurs yeux ne pouvaient quitter les cieux, féerrie cosmique. Leurs doigts quand à eux commençaient un ballet érotique.
Bruno glissa sa main le long de son cou, descendit le long de son sein pour effleurer le téton de Barbara. Elle ressentit de delicat frisson tout le long de son bras. La pièce annonçait moins cinq, leurs corps en fusion boullonnaient à cette tendre émotions. Barbara lécha le lobe de l'oreille de son amant, puis s'empara de sa bouche distribuant baisers en petites touches. Dans leurs yeux brillaient le même feu, ils étaient désireux de partager avec délicatesse cette expérience charnelle.
Leurs vêtements échouèrent au pied du lit, puis ils se faufilèrent dans le sac de couchage prévu à cet usage. Dans la chaleur de ce nid douillet confectionner d'un tissu ouatiné ils étaient prêts à se réchauffer. La température augmenta progressivement, leurs corps en contact faisaient monter les degrés. Le froid ressenti il y a encore deux minutes n'était plus qu'un éphémère souvenir. Doucement, Bruno entreprit son excursion en terre sauvage. Ses lèvres se faufilèrent de ses oranges givrées à son île flottante. Sa langue se faufila le long de sa fente pour en apprécier les fraîches gouttelettes qui s'en échappaient. Sa bouche suçait avec subtilité cet abricot frais. Barbara ondulait sous cette caresse divine.
À son tour, elle s'empara de son esquimau, qui peu à peu dans son palais prennait consistance. Sa bouche effleurait le bout du cornet. Tout s'accélèra quand sa langue tournoilla autour du gland. Bruno laissa filer un premier râle, puis un second tant l'excitation devenait grande. Il faisait tout à coup trop chaud sous la couette. D'un geste, il poussa le tissu. L'air glacial diffusa une onde hivernale. Les frissons remontèrent le long de leurs dos. Un seul choix pour les amants, ne faire plus qu'un dans cet univers glacial.
Bruno se fraya un chemin pour combler sa partenaire. Son sexe pénétra au chaud pour la satisfaire. Dès le premier assaut, le froid sibérien s'attenua. Au coup de rein suivant, la fraîcheur de l'air n'était plus qu'un vague ressenti. Les frimas de l'hiver laissèrent place à une tempête tropicale. Ils avaient fui le désert pour errer sur la banquise. Dans les bras de Barbara, il jouait la mélodie des quatre saisons. Chaque va-et-vient devenait une voluptueuse symphonie d'émotions. Une note après l'autre, leurs êtres s'abandonnèrent. Ils découvrirent avec liesse que quelque soit le lieu où ils paresseraient, ils partageraient une somptueuse ivresse. Quelques soient les températures, Bruno et Barabara apprécieraient l'aventure.
Attrape rêve
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