Premières fois

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Angie se regarda une dernière fois dans le miroir, le short était parfait. Pour le haut, elle hésitait encore. Dans sa main, un chemisier rouge avec des manches ourlées de dentelle qui mettrait en valeur ses atours et pourrait se porter sans soutien-gorge. Sur le lit, le croque top ouvert dans le dos lui faisait de l'œil. Elle enfila le premier sublime à souhait, le tissu déposait une douce caresse sur sa peau. Elle rêvait à la suite de cette journée. L'étudiante réfléchit et finit par en conclure qu'il était trop habillé pour l'occasion. Elle saisit le deuxième choix et se glissa à l'intérieur, ses doigts paressèrent sur le galbe de sa poitrine. Elle s'observa une dernière fois, la tenue était bien mais il manquait un petit quelque chose qui l'émoustillerait. Finalement, elle choisit sa petite robe bleu lavande avec de fines bretelles et des ballerines blanches. Elle rassembla ses longues mèches brunes, les tressant pour dégager ses épaules, et le pendentif étoile tombait juste à la naissance de son décolleté. Son copain le lui avait offert pour son anniversaire. En effleurant la chaîne, elle songeait au délicat frisson courant dans son cou quand ses doigts avaient accroché le fermoir.

Oliver préparait son sac dans sa chambre d'internat. Cet après-midi s'annonçait des plus prometteurs. Il évoluait avec son équipe en nationale 1 et peut-être que ce soir, il pourrait prétendre à la ligue 2, un match nul suffirait. Une défaite les enverrait en barrage. Cela restait une sacrée performance pour son club formateur qui gravissait les échelons depuis qu'il avait intégré le groupe senior, il y a tout juste trois ans. De son côté, il fêterait ses dix-neuf ans dans quelques heures. Comme à chaque fois, il instaurait le même rituel, ranger ses affaires de sport puis se préparer. Sa tenue de match était soigneusement pliée et rangée dans une boîte. Il prenait grand soin de nettoyer ses crampons qu'il glissait dans la poche du côté. Le coach avait prévenu le jeune homme, de plus en plus performant, que des recruteurs se trouveraient dans les tribunes. Il enfila son jean et une chemise blanche cintrée. Avant de sortir, il saisit son portable, il attendait sa réponse. Il espérait qu'elle pourrait être là, sentir son regard, glisser ses mains dans les siennes. Enfin, pour l'heure, ses coéquipiers l'attendaient.

Angie arriva aux guichets, la foule se pressait aux abords du terrain. Des odeurs de hot-dog et de frites se diffusaient. Elle se présenta devant la caisse où elle devait récupérer le billet qu’il avait fait mettre de côté. Une fois le sésame en main, la jeune femme se présenta à la zone de fouille. La fille de la sécurité, qui n’était guère plus âgée qu'elle, commença par passer ses mains sur ses bras puis descendit le long de sa taille. Elle termina par son sac qu'elle fouilla sans hésiter. Quand elle lui demanda d'ouvrir la petite pochette à fleurs qui était posée au fond, Angie rougit. Avant de partir, elle y avait glissé deux préservatifs. Quand elle croisa son regard, elle découvrit son sourire, un clin d'œil et un "c'est bon tout est ok".

Oliver assis dans le vestiaire écoutait avec attention les dernières consignes du coach. Le capitaine en passant l'attrapa par les épaules et frictionna sa tête en criant : "allez ce soir c'est le grand soir, on rentre sur le terrain et on ne lâche rien. Et après seulement nous pourrons fêter dignement les dix-neuf ans de notre attaquant". Le match fut rude, les adversaires ne ménagèrent pas le petit prodige du ballon rond. Le buteur fit trembler les filets à deux reprises et offrit ainsi la victoire à son équipe. Au centre de toutes les attentions, il fut ballotté de droite à gauche. Les journalistes étaient impressionnés par sa maturité, les recruteurs se bousculaient pour le rencontrer. Gentiment, le staff leur demanda d'attendre la semaine prochaine pour les démarches. Une fois dans le vestiaire ses partenaires l'aspergèrent de petites bulles.

Angie avait été sous le charme, ce soir le stade était plein, les tribunes se répondaient en écho quelques chants aux tonalités guerrières qui se déversaient de part en part. Cette vague déferlante exacerbait les joueurs qui se nourrissaient de cette force communicative. De son côté, la jeune femme craignait à chaque fois qu’un adversaire essayait de stopper son chouchou qui filait seul au but. En supportrice, elle avait encouragé chaque offensive et avait été transportée de joie à chacun de ses buts. L'avait-il vu dans la foule ? Savait-il seulement qu'elle ne voyait que lui dans son short qui mettait en valeur le galbe de ses fesses ? Ses battements de cœur s'accélérèrent quand l'arbitre siffla la fin de la rencontre. Il lui fallait fêter l'évènement dignement, elle ne pouvait plus attendre.

Oliver, assis dans les vestiaires, laissait retomber la pression, le flot d'émotions l'avaient emporté. La tête dans ses mains, il essayait de contenir le raz de marée qui en lui s'immisçait. Des larmes de joie ruisselaient sur son visage. Pourtant, lorsqu'il fermait les yeux c'était le visage d'Angie qu'il voyait et il sourit bêtement. Était-elle venue ? Il regarda son portable, quel abruti il faisait, il était déchargé. Ses coéquipiers passèrent chacun leur tour pour le féliciter. Ils s'étaient déjà douchés et habillés. Lui, il voulait digérer tout ça, se demandant parfois s'il ne rêvait pas. Le capitaine, qui n'était autre que le grand frère d'Angie fut le dernier à s'éclipser, avant de franchir la porte il lui conseilla de prendre tout son temps. Ils avaient toute la nuit pour fêter l'événement dignement. Tout seul dans le vestiaire, sans bruit, il retrouvait cette quiétude qu'il appréciait. Il attrapa sa serviette et se dirigea vers la douche.

Angie errait dans les travées du stade à la recherche de son bel attaquant, la star du soir. Ses yeux brillaient à l'idée de le retrouver. Elle n'en pouvait plus, les papillons qui valsaient dans son corps la guidaient. Elle croisa Paul son grand frère, le capitaine de l'équipe. Dès qu'elle le vit, il la prit dans ses bras et l'embrassa sur le front. Lui saurait dire où elle pourrait trouver celui qui faisait pétiller son regard. Est-ce que son ainé savait pour tous les deux ? Elle n'avait pas osé en parler. Quelle ne fut pas sa surprise de l'entendre lui chuchoter à l'oreille :"la porte à droite au fond du couloir". La jeune femme posa un bisou sur sa joue pour le remercier. Déterminée, elle avança. Une fois devant le vestiaire des locaux, elle hésita pour finalement pousser doucement le battant et constater que le lieu était désert, seule l'eau d'une douche résonnait. Elle longea le mur, effleurant le carrelage du bout des doigts, ses jambes tremblaient. Elle ôta ses ballerines et n'avait plus qu'une idée en tête.

Oliver laissait couler l'eau qui l'enveloppait de vapeur, les douches étaient bien trop chaudes à son goût. Il attrapa son gel douche et commença à l'étaler sur sa peau. Angie se tenait juste derrière. De dos, le spectacle était parfait. Jusqu'à maintenant la seule partie de son corps qu'elle avait pu dévorer avait été sa bouche. De son côté, le sportif qui faisait fantasmer ses copines était resté un vrai gentleman. Elles adoraient la taquiner, voulant savoir s'ils étaient passés à l'étape suivante. Ses amies ne se gênaient pas pour distiller leurs histoires croustillantes de draps froissés lors de leur soirée entre filles. La jeune femme se contentait de dodeliner un "non" de la tête, mais avec un sourire qui en disait long sur son désir de le découvrir entièrement. Là, dans le vestiaire, elle ne rêvait que d'une chose. Partager cette première fois dans ses bras.

Quand Oliver se retourna, il resta interdit, surpris de découvrir qu'il n'était plus seul, ne pouvant détacher ses yeux d'Angie Elle était somptueuse dans sa petite robe qui dévoilait ses jambes parfaites. Le décolleté laissait deviner ce que la tenue tentait de dissimuler. Assez pour être tenté de plonger les yeux et de s'attarder sur les tétons qui se dessinaient sous le tissu. Ni l'un ni l'autre n'osèrent prononcer un mot, leur regard plongeant parlait pour eux. Il avança, prit sa main et l'attira vers lui. Elle ne put résister. L'envie de venir caresser son corps était bien trop forte. Posant ses mains sur le visage d'Angie, leurs bouches se rapprochèrent, un simple baiser pour émoustiller les sens. Lentement, elle entrouvrit ses lèvres, leurs langues se titillèrent avant de se mêler et de s'emmêler. Oliver relâcha l'étreinte, il ne souhaitait pas précipiter les évènements. C'était leur première fois, il était nerveux. Son corps le trahissait, son sexe se dressait.

Angie caressa du bout des doigts son torse, déposant de petits bisous sur chaque zone de peau où ses mains paressaient. Elle mordilla le lobe de son oreille, picora son cou et s'attarda sur le bout de ses tétons. Olivier fit glisser délicatement les bretelles de sa robe qui tomba le long des hanches de sa partenaire. Il ramassa le bout de tissu et l'accrocha au porte serviette. La peau d'Angie, couleur de porcelaine, contrastait avec le brun de ses cheveux. Elle était juste magnifique, seule une petite culotte de dentelle blanche recouvrait son intimité. Ses seins s'affichaient fièrement sans entraves. Il ne put résister et vint déposer le bout de ses lèvres sur les bourgeons naissants. Elle frissonna. Le jeune homme, comme elle l'avait fait auparavant, la couvrit de baisers. Il la plaqua délicatement contre le mur froid puis appuya sur le bouton de la douche. Le liquide chaud se déversa en cascade sur leur corps, attisant leur gourmandise. L'eau ruisselait sur leur visage et leurs langues jouaient l'une avec l'autre, se délectant de partager le breuvage qui tapissait leur palais.

Oliver s'attarda sur son ventre tout en prenant du bout des doigts la culotte qui échoua aux pieds d'Angie. Sa toison ébène se révéla, l'étudiante échappa un petit cri de surprise, une onde se propageait au plus profond d'elle. La langue d'Oliver vint se perdre entre ses lèvres, explorant cette source à laquelle il souhaitait se savourer. La jeune femme posa sa main sur sa tête une façon pour elle de se retenir et de garder un contact avec la réalité. Il jouait avec son petit bouton comme elle aimait à le faire dans l'intimité de sa chambre. Là, c'était différent, l'eau et sa langue décuplaient son plaisir. Elle sentait monter son désir, chaque partie de son corps tremblait. Chaque geste du jeune homme était d'une douce subtilité. Tel un aventurier, il explorait son monde, son intimité. Angie se trémoussa quand il se faufila dans son antre. Avec délicatesse, ils découvrirent la jouissance d’une première fois.

Adorable dans sa robe vaporeuse, il ne la quitte pas des yeux.

Nerveux, peur d'être maladroit, il se lance se voulant audacieux.

Galvaniser par sa bouche qui révèle tous ses désirs d’amoureux,

Il souhaite ardemment un premier souvenir délicat et somptueux.

Émoustillé par ses tendres baisers, il découvre Angie, c’est merveilleux.

Et dans cette soirée, la douche seul témoin d’un corps à corps fabuleux.

Oliver offre pour la première fois de voluptueuses caresses.

Leurs doigts voyagent sur courbes sensuelles, belle onde qui se déverse.

Inlassablement, plaisir enveloppe leur âme, subtile finesse.

Voguant sur un océan de désirs, un sourire s'esquisse et paresse.

Être seul au monde dans le regard de l'autre, une si belle promesse.

Rêveurs, deux amants partagent leur toute première fois avec ivresse.

Attrape rêve

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