14. Le mouvement
Il sentit le vent frais sur son visage, revigorant, une caresse légère qui effaçait doucement les traces du passé. Le soleil, doux et bienveillant, semblait briller d’une intensité nouvelle, projetant sur lui une lumière dorée qui réchauffait autant son âme que son corps. « Pression », « rendez-vous »… ces mots n’existaient plus. Il marchait sans but, libre.
Mathilde, à ses côtés, paraissait détendue, et cette sérénité simple l’emplit de bonheur. Les feuilles des arbres bruissaient doucement sous l’effet du vent, tissant une mélodie apaisante, tandis que les oiseaux chantaient, leurs trilles résonnant telles une symphonie naturelle.
Il n’y avait plus d’« urgence », plus d’« obligation ». Il était juste un homme en mouvement, porté par un monde qui s’ouvrait à lui, vaste et lumineux. Les couleurs semblaient plus vibrantes : le vert profond des arbres, le bleu éclatant du ciel, les champs de fleurs sauvages ondulant sous la brise. Tout autour de lui semblait vivant, et lui aussi, il redécouvrait la vie pour la première fois depuis des années.
L’horizon s’étendait, infini, promettant des aventures et des découvertes. Les montagnes lointaines, majestueuses, semblaient l’appeler, tandis que la rivière murmurait tout près, ajoutant sa voix à cette symphonie de nature. Il se sentait en harmonie avec le paysage, il faisait partie intégrante de ce tableau.
Les sensations étaient amplifiées : le parfum délicat des fleurs, la douceur de l’herbe sous ses pieds, le frisson du vent. Les « préoccupations » et « responsabilités » qui avaient pesé sur ses épaules semblaient s’être dissipées, remplacées par une insouciance naissante.
Il marchait, le cœur allégé, les yeux émerveillés par tant de beauté. Libéré de ses pensées, il se sentait prêt à embrasser cette nouvelle existence, vaste et pleine de promesses.
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