Mort et solitude.
De quoi avons-nous peur ?
De la solitude, de la mort, et de l’horreur absolue, la solitude absolue face à la mort ce qu’Épictète appelait la désolation, ou isolement.
« L'isolement est l'état d'un homme qui n'est pas secouru. Car il n'est pas vrai que l'homme seul soit par là même un isolé, ni que celui qui est dans la foule ne soit pas un isolé. En fait, lorsque nous perdons un frère, un fils ou un ami, sur qui nous nous reposions, nous nous disons à l'abandon et isolés, alors que souvent nous sommes à Rome où nous rencontrons une telle foule, où nous habitons avec tant de gens, où nous avons parfois une multitude d'esclaves. Par définition, l'homme isolé est un homme privé de secours et exposé à ceux qui veulent lui faire tort. Aussi, dans un voyage, nous nous disons isolés, lorsque nous tombons sur des brigands. »
Ce qui peut te plonger dans une profonde mélancolie, lectrice ou lecteur, c’est que rien n’a changé : c’est en Méditerranée, face à une mort certaine que tu ressentiras la désolation ou dans une mégalopole grouillante.
Et pour ponctuer, achever cet isolement, il y a la mort, la fin définitive , l’anéantissement complet.
Ces deux terreurs nous détruisent , et les multivers nous délivrent.
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