L'Immortalité cosmologique n’est qu’un éternel retour ?
Notre immortalité cosmologique se rapproche bien plus de l’éternel retour nietzschéen que de l’Évangile.
L’immortalité cosmologique ignore Dieu, le jugement dernier et la résurrection des corps.
Dans le christianisme l’âme, bonne ou mauvaise, est immortelle,
ce que le Christ nous apporte c’est la résurrection du corps, la mémoire de la vie avant la mort et un jugement pour une vie nouvelle.
L’immortalité cosmologique ne nous promet rien de tout cela, nous n’envisageons que la même vie, qui se répète des milliards de fois.
Nietzsche nous le confirme, seul un démon (Socrate n’est pas loin) peut ainsi s’immiscer dans la solitude de l’attention à soi-même.
L’éternel retour est une malédiction pour les faibles, pour tous ceux qui souffrent de la vie.
L’immortalité cosmologique n’est guère différente, elle vous murmure que « chaque douleur et chaque plaisir, chaque pensée et chaque gémissement et tout ce qu’il y a d’indiciblement petit et grand dans ta vie devront revenir pour toi, et le tout dans le même ordre et la même succession. »
C’est, hélas, la stricte vérité.
L’immortalité cosmologique ne vous propose rien d’autre que cette vie, et si cette vie vous fait souffrir, si cette vie n’est qu’un enfer, elle vous enlève l’ultime délivrance : la certitude de la mort définitive.
Elle ne vous propose que cette vie, « Une fois ? Toujours ? A l’infini ? » !
Pour Nietzsche, un tel savoir serait destructeur, pour le commun des mortels, pour les faibles.
Un tel savoir détruit toutes les fables chrétiennes, du Christ, de la résurrection , du jugement, de la vie nouvelle.
Certes il reste l’amour mais on s’éloigne de l’amour de Dieu : « il faudrait que tu t’aimes toi-même et que tu aimes la vie. »
Cet amour tend bien plus vers le narcissisme freudien que vers l’amour chrétien (dont Freud se méfiait).
Alors la messe est dite : l’Immortalité cosmologique n’est qu’un éternel retour ?
La réalité est bien plus complexe
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