Identité, le retour ?
Fermons cette parenthèse et revenons à l’épineuse question de l’éternel retour.
Franchement, si l’immortalité cosmologique devait se payer par la répétition infinie de cette vie strictement à l’identique, on pourrait envisager le suicide.
Car peu de vies valent la peine d’être intégralement revécues.
Ajoutons que le mot liberté serait vide de sens (nous allons prochainement discuter ce point).
On peut rétorquer que les autres moi ne le savent pas et ne le sauront jamais.
Sauf que c’est faux !
Dès que je pense que tous les moi pensent, ils pensent ce que je pense.
Un nombre infini de moi prend conscience de cette horreur : ma vie se répète à l’infini et les milliards de moi se désespèrent.
Mais sommes-nous enfermés dans la même trame existentielle ?
Non, car un moi, légèrement différent de moi peut encore être moi, sauf qu’il n’est peut-être plus moi.
Lectrice, lecteur, je vous sens perdus : reprenons tout cela.
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