Dieu : cet inconnu.

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Mais il doit bien y avoir quelqu’un à l’origine du Big Bang.

Il doit y avoir quelqu’un qui a réglé parfaitement l’Univers avec une constante cosmologique finement ajustée.

Il doit y avoir quelqu’un qui a guidé l’évolution jusqu’à nous.

Il doit y avoir quelqu’un qui a guidé l’astéroïde qui a tué les dinosaures.

Bref c’est Dieu qui est la clé !

Mais lectrice, lecteur, pourquoi s’acharner à parler d’un parfait inconnu ?

Prenons le temps de comprendre ce qui se cache derrière ce mot Dieu et vous comprendrez que ce mot est au mieux une énigme, au pire un terme vide de sens.

Commençons par nos points d’accord.

Ce que nous entendons par Dieu, ce n’est point un être humain comme vous et moi.

Nous parlons d’une pensée, d’une Idée qui n’a aucune réalité matérielle.

Nous le pensons parfait et à l’origine de tout ce qui existe.

Pour les grandes religions monothéistes, nous avons une description acceptable de ce concept.

Enfin, sauf pour quelques dérives obscurantistes, ce Dieu ne contredit pas la science et est à l’origine de tout ce que la science humaine a découvert.

Bon et maintenant envisageons les trois paradoxes, les trois incohérences, les trois mystères qui se cachent derrière ce mot : Dieu.

Tout d’abord nous parlons d’une idée, d’une pensée, d’une réalité qui existe sans le moindre support matériel.

Mais cela ne vous interpelle pas, ne vous dérange pas ?

Comment une pensée pourrait-elle exister sans corps ?

Oui, mais un ordinateur n’a pas de corps !

Mais qui vous dit que l’ordinateur pense, qui vous dit que l’Intelligence Artificielle est intelligente ?

Et sans aucun support matériel aucun ordinateur ne fonctionne.

Affirmer qu’un Dieu existe de par lui-même, qu’une pensée existe sans corps c’est s’avancer loin, très loin de la Raison et de la Science.

Et cette pure pensée aura toutes les qualités, l’infinité, l’omniscience, l’omniprésence, l’éternité, l’unicité, la bonté, la justice, la miséricorde et surtout l’amour.

Et cette pure pensée pourrait avoir créé tout ce qui existe, avoir parfaitement réglé l’ensemble de sa création.

Mais lectrice, lecteur, je vous demande juste un peu de bon sens : à part en rêve, avez-vous vu une pensée créer quoi que ce soit par la simple faculté de penser ?

Si je pense à un bon repas va-t-il apparaître devant moi ?

Et ici c’est l’infiniment infini qui doit naître.

Permettez aux scientifiques de ne pas vous suivre quand vous donnez Dieu comme unique réponse au « miracle » de l’existence de notre monde.

Enfin vient la religion de l’occident le christianisme.

Et là, la pensée devient un corps, pas n’importe quel corps, un corps né d’une femme qui n’a jamais connu d’homme.

Et cet enfant, ce sauveur c’est ce Dieu, ce Dieu parfait qui n’est qu’une pure pensée, les trois, le père, le fils, l’esprit saint, ne font qu’un.

Ce Dieu peut souffrir, peut mourir, peut renaître.

Il va revenir, ressusciter tous les corps et juger toutes les âmes.

Ah oui, les scientifiques doivent le reconnaître comme la clé de toutes leurs recherches.

Bref, nous ne connaissons rien, nous ne comprenons rien de ce Dieu et la science est fort sage de ne pas trop l’invoquer, si elle veut garder un minimum de crédibilité.

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