Chapitre 38 - 18 août 2020
- Bonjour ! A lancé Caroline en me voyant.
- Ah tiens, bonjour ! Comment ça va?
- Bonjour, a répondu poliment Anouk.
- Ça va, merci. Et vous deux ?
- On va bien, enfin, moi je vais bien, ai-je répondu maladroitement. Et toi, ma puce ?
- Ça va. Norah, je peux aller dehors pour jouer ?
- Oui, d’accord mais reste devant, que je puisse te voir.
J’étais à l’association en train de ranger et de préparer la future réunion bihebdomadaire. Il y avait des mesures strictes liées à l’état d’urgence, maintenant.
- Au fait, je t’ai jamais demandé, m’a questionnée Caroline, mais elle t’appelle pas « Maman » ?
- Euh… non. Quand elle était en maternelle, je crois que c’était en moyenne section, elle a appris qu’Anouk était son prénom. Quand elle est rentrée de l’école, elle m’a demandé quel était le mien. Et depuis, elle m’appelle comme ça.
- Ah, tiens, c’est rigolo.
- Oui, ai-je confirmé sans vraiment trouver ça drôle.
Ça ne m’a jamais posé de souci qu’Anouk m’appelle comme ça, mais des fois, les gens en font toute une histoire, et ça a tendance à me déranger, par contre. Je ne m’étais jamais vraiment entendu avec elle. Nous avions une relation courtoise mais sans plus. En fait, je l’aimais bien, mais j’éprouvais une sorte de gêne en sa présence, sans vraiment savoir pourquoi.
- C’est à quelle heure déjà, la réunion de groupe ? M’a-t’elle sortie de mes rêveries.
- 18h30, tous les mardis et vendredis. Tu veux t’y inscrire ?
- Euh… oui. J’ai à nouveau besoin d’y aller. Je ne me sens pas très bien en ce moment. Je pense beaucoup au bébé, je sais pas pourquoi.
- Oh, mince. Je suis désolée pour toi. Tu n’as pas besoin de te justifier, ne t’en fais pas. Tu peux venir dès lors que tu en ressens la nécessité.
- Merci beaucoup.
Elle avait les larmes aux yeux. Ça m’a touchée. Peut-être qu’elle avait envie d’avoir un nouveau bébé, et qu’elle n’y arrivait pas ?
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