Chapitre 54 - 6 mai 2014

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- T’as eu de la chance, dis donc !

J’étais plus dubitatif qu’impressionné, en disant cela, en réalité.

- C’est clair…

- Comment ça se fait que tu l’aies pas touché ?

- J’en sais rien, mais c’est un miracle !

J’étais en train d’amener Norah chez le médecin. Elle me disait qu’elle n’avait rien, mais on ne sait jamais, parfois avec l’adrénaline, on est anesthésié.

                    ***

J’entendais des voix étouffées derrière la porte du cabinet.

- Merci, docteur, disait Norah au médecin.

- Si les douleurs persistent, revenez me voir, je vous prescrirai de la kiné.

- Entendu !

- Et tout ça, c’était peut-être un signe ! a-t’il dit en ouvrant la porte du cabinet, rendant sa voix beaucoup plus claire, tout-à-coup.

- C’est-à-dire ?

- Vous auriez pu mourir, mais il ne vous est rien arrivé ! Vous avez quelque chose à régler, certainement ?

- Je suis mère d’un bébé, surtout...

- Mmm… oui… Allez, portez-vous bien, lui a t’il dit en haussant les sourcils et en pinçant les lèvres, d’un air sceptique.

- Au revoir, docteur. Merci.

Elle fronçait les sourcils

- Oui, au revoir. À nous ! a-t-il dit au patient suivant.

                    ***

- Ce truc va être un peu gênant, je sens. Ça me gratte.

Norah s’était fait mal au cou pendant l’accident. Elle détestait les médecins, les médicaments… et tout ce qui n’était pas naturel d’une manière générale.

- Oui, mais, tu en as besoin ! Il faut immobiliser la nuque pour se remettre.

- Pour l’allaitement, ça va vraiment être ennuyeux. Je peux même pas pencher la tête !

- Quelle tête de mule, me disais-je intérieurement.

- On a compris que t’es pas d’accord avec la médecine ! Enlève-la, si tu n’en veux pas !

- T’es pas obligé de m’agresser! J’ai le droit de me plaindre. Tu serais infect avec ce truc sur le cou. D’ailleurs tout le quartier saurait déjà que tu as échappé héroïquement à la mort si tu étais à ma place ! a-t’elle dit en prenant la voix qu’aurait une groupie dans un débordement de fanatisme.

- Qu’est-ce qui te prends ? Ça va pas de me parler comme ça ?

- T’as pas l’habitude, je sais. Mais tu t’y feras.

J’étais ébahi. Elle se sentait plus péter ou c’est moi qui devenait con ?

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