Chapitre 65 - 1 er novembre 2014
- Allô ?
- Oui, Maman. Qu’est-ce qu’il y a ?
- Je te dérange ?
- Ben, oui, je rentre du boulot. Faut que je passe à la crèche…
- Elle peut pas le faire, l’autre ? Pourquoi tu dois te presser, le soir…
- Maman ! Ça va pas de parler comme ça ! Lui a-je coupé la parole.
- Elle est où ? Elle s’occupe même pas de son enfant, et après elle donne des leçons !
- Elle a été retenue à son travail, c’est comme ça.
Malheureusement, ma mère avait des antennes et a senti mon hésitation, et certainement ma pointe d’agacement due au fait que Norah ne répondait pas à mes appels et à mes textos incessants.
- Pff, elle est pas au travail, non… Elle est avec quelqu’un d’autre.
- Bon, ça suffit. C’est quoi ces histoires, encore ?
- Pourquoi tu me crois pas ? Je suis ta mère, ma parole devrait avoir de la valeur. Je dis ça parce que je le sens vraiment. Et malgré le fait que ça te fasse du mal. Mais je préfère te le dire pour te protéger.
- Tu l’as vue avec quelqu’un d’autre ?
- Je l’ai observée et elle aime qu’on la regarde. Elle fait tout pour être le centre du monde. La dernière fois, je l’ai surprise en train de flirter avec le facteur. Elle te l’a pas dit, je suppose ?
- Non.
Je ne savais pas si je devais vraiment être en colère. Je n’étais pas jaloux comme garçon. Mais pourquoi c’était ma mère qui me racontait cette histoire ? Parce que ça n’a pas eu lieu et que ma mère veut me monter contre Norah car elle est jalouse d’elle ? Ou parce qu’au contraire ça a eu lieu et que Norah a quelque chose à cacher et ne m’en a donc pas parlé ?
- Tu n’as rien à dire parce que tu sais que je ne te mentirais pas !
- Oui, bon et alors ?
- Quoi ? Tu t’en fiches ?
- Ben, ils se sont pas embrassés. Si ?
- Non. Mais ils se souriaient. Ils se regardaient dans les yeux. Elle rigolait à ses blagues. Il lui a même touché le bras, à un moment donné. Elle n’a pas reculé. Elle ne lui a pas dit de ne pas le faire. Elle a gloussé comme une pétasse…
- Stop ! Maman, ça suffit ! Qu’est-ce que tu voulais me dire ? J’arrive à la crèche, j’ai autre chose à faire qu’écouter tes bêtises.
- Rien. Je voulais prendre de tes nouvelles. Et te mettre en garde. Elle est pas où tu crois qu’elle est.
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