Existence.
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Si exister, c'est avoir la vie, se tenir hors du néant, alors, Saul ne savait plus très bien où il se situait.
Si sa vie ne pouvait plus s'exprimer, évoluer et lui permettre de construire quelque chose, d'aimer ou de ressentir ; si ce grand fleuve impétueux restait contenu, sans accomplir sa destinée, rejoindre un jour l'océan pour s'y jeter généreusement : à quoi bon alors, être en vie?
Saul tenait la main de sa fille, à moins que ce ne fut sa fille qui tint sa main.
Animal mutilé, être "terrassé", frappé de malheur et de gravité : le ciel restait sourd et intransigeant.
Renoncer serait terrible.
Saul rêvait de bonheur et de légèreté : d'enfance,...lui qui traînait péniblement son corps lourd, voûté sous le poids de son infortune.
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